Temps 2 de la contestation. Deux semaines après s'être abstenus sur le vote consultatif du programme de stabilité, deux députés PS "frondeurs" s'en prennent à la réforme territoriale du gouvernement, déjà contestée par l'opposition.
Sur France Info, ce 14 mai, le député PS de Paris Pascal Cherki a semblé douter des résultats d'une réorganisation territoriale:
Je ne suis pas sur qu'elle nous permette de faire beaucoup d'économies. Je vais prendre un exemple très concret: on ne va pas licencier des fonctionnaires.
Avant de prévenir sur le risque d'inconstitutionnalité d'une réforme qui à terme ferait disparaître les conseils généraux:
Après, supprimer les départements, je pense qu'il faut passer par une réforme constitutionnelle, soit par un référendum soit sinon par une modification de la constitution. Mais je ne suis pas sûr qu'on ait les trois-cinquième.
Pour Pouria Amirshahi, député des Français à l'étranger et lui aussi "frondeur", tailler dans les dépenses publiques en réduisant le maillage territorial pose un vrai problème d'égalité d'accès aux services publics.
Joint par Le Lab, il explique:
La seule question pertinente est comment en tout point du territoire national on a accès au même service public: traitement des déchets, accès à l'eau, ramassage scolaire, haut-débit, etc. C'est une question d'organisation du territoire et d'égalité. Si la seule approche, c'est de dire qu'il y a trop d'élus et que ça coûte cher, c'est dommage et même dangereux.
Et poursuit:
Il y a d'autres institutions démocratiques que les collectivités territoriales qui coûtent cher. On ne va pas commencer à les supprimer. Dire qu'il faut supprimer des institutions parce qu'il y en a trop, c'est une approche que je qualifierais, et je serai gentil, de très limitée.
Les 41 députés qui avaient refusés de voter le plan d'économie de Manuel Valls vont-ils faire de la réforme territoriale, qui doit être adoptée avant le printemps 2015, leur prochain combat?
Amirshahi l'assure, ils n'y pensent pas encore:
Nous n'avons pas eu cette réflexion. Mais ça viendra peut être. A mon avis, c'est de toute façon une question qui dépasse largement ce simple groupe des députés.
Pas si "in love" les députés PS.