Aquilino Morelle, chef du pôle communication de l'Élysée, publie ce jeudi 16 avril un long texte, sur Facebook, dans lequel il dément tout "conflit d'intérêt" tout en assurant ne pas "retrouver les traces" qui permettraient de le prouver.
Mediapart met en ligne une enquête fouillée sur le conseiller politique de François Hollande. L'article intitulé "Les folies du conseiller de François Hollande" détaille comment, en 2007, Aquilino Morelle a travaillé pour un laboratoire pharmaceutique danois tout en étant rattaché à l'inspection générale des affaires sociales. Aquilino Morelle dénonce un "article alimenté par des rumeurs et des contre-vérités" et écrit :
Ces activités ont dû être déclarées à l’IGAS. Je n’ai pas retrouvé la trace de cette démarche en dépit de mes recherches. Ce sont des faits anciens –plus de sept ans. Je souligne enfin que je n’ai jamais eu, ni auparavant ni après, de contact avec ce laboratoire.
Aquilino Morelle assume le fait de ne pas avoir voulu rencontrer le journaliste de Mediapart :
A plusieurs reprises, il a manifesté son souhait de me rencontrer, dans le cadre de la préparation de cet article alimenté par des rumeurs et des contre-vérités, ce que j’ai refusé.
Le conseiller du chef de l'Etat présente son long texte comme un "droit de réponse", qui supposerait donc qu'il ait demandé à Mediapart la diffusion de ce texte.
Toutefois, le journaliste de Mediapart signataire de l'article indique ne pas avoir reçu de demande allant dans ce sens :
@fcinq@mediapart Non, il ne nous a rien adressé.
— Michael Hajdenberg (@mhajdenberg) April 17, 2014
[Bonus track] Enfin, à Mediapart qui écrit que l'un de ses deux chauffeurs "véhicule son fils pour des activités personnelles dans le 15e arrondissement", celui qui est aussi prof à la Sorbonne répond :
Il est exact que mon emploi du temps extrêmement chargé ne m’a pas toujours permis d’aller moi-même chercher mon fils le lundi soir, à 19h30, à la sortie d’un enseignement –ce que j’aurais eu beaucoup de plaisir à pouvoir faire moi-même. Il en va de même pour certaines questions personnelles, que mon secrétariat m’a proposé avec gentillesse de me décharger, de façon ponctuelle
"Voilà pour répondre à l’essentiel de ces attaques", conclut Aquilino Morelle. Pas un mot sur le fait qu'il demande à un cireur de chaussures de venir à l'Élysée.
Mise à jour, 20 heures - Selon les informations de Karim Rissouli, confirmées au Lab , Aquilino Morelle "se réserve le droit de déposer une plainte" contre Mediapart.