Bruno Le Roux explique "les maladresses" de Christiane Taubira par une vérité trop compliquée

Publié à 12h16, le 13 mars 2014 , Modifié à 12h16, le 13 mars 2014

Bruno Le Roux explique "les maladresses" de Christiane Taubira par une vérité trop compliquée
Bruno Le Roux. (Captures d'écran BFM TV)

"EXCÈS DE PRUDENCE" - Toutes les vérités ne sont pas toujours bonnes à dire. Telle est la ligne de défense des "maladresses" de Christiane Taubira, par Bruno Le Roux, invité de BFM TV ce jeudi 13 mars. "Il n’y a eu aucun mensonge, le terme n’est pas approprié", assène tout d’abord le patron des députés socialistes avant de reconnaître d’un petit "oui", que la garde des Sceaux avait menti.

Mais un mensonge justifié, selon lui, par le caractère inaudible et compliqué de la vérité sur les écoutes, légales, de Nicolas Sarkozy par la justice. Ce qui aurait pu être surinterprété et instrumentalisé. Ce que le député PS de Seine-Saint-Denis explique ainsi :

Je comprends cette expression, puisque la façon dont on voulait savoir c’était sur le contenu, c’était pour savoir si elle avait demandé quelque chose (sic). Je peux aujourd’hui vous confirmer que Christiane Taubira n’a demandé aucun document, n’a rien demandé. Les procédures étaient normales. On lui a envoyé des notes qu’elle n’a pas demandées.

Et de poursuivre :

Pourquoi ne pas avoir dit la vérité ? Je le regrette, mais c’est parce qu’elle a considéré, à ce moment de l’affaire, que dire qu’elle avait eu cette note, qui aurait semblé normal sur le fonctionnement de la justice, aurait été considéré comme l’ayant demandé, comme ayant eu accès aux choses, comme ayant pu l’instrumentaliser.

"C’est pour ça que je concède une maladresse", insiste ce proche de François Hollande tandis que, sur France Inter, le porte-parole du groupe PS à l’Assemblée, Thierry Mandon, juge les "imprécisions, approximations et ambiguïtés" des propos de Christiane Taubira par un "excès de prudence" :

On est dans une cascade d’affaires, un chapelet d’affaires de l’UMP et de Nicolas Sarkozy qui forcément oblige à des grandes prudences de communication. Compte tenu du rôle des protagonistes, vous devez faire attention à ce que vous dites. A l’évidence, il s’agit d’un excès de prudence.

Une trop grande prudence qui a amené la ministre de la Justice à ce cafouillage dans sa communication, poursuit le député PS proche d’Arnaud Montebourg :

Donc il faut faire attention à ce que vous dites, et quand vous faites attention, vous dites pas tout à fait ce qu’il faudrait dire.

Du rab sur le Lab

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