Figure de l’aile gauche du PS, Benoît Hamon est resté, fonction ministérielle oblige, en retrait des débats qui ont agité la majorité socialiste autour du programme de stabilité et des 50 milliards d’économies annoncés par Manuel Valls.
Et, alors que les députés PS dits "frondeurs" s’organisent , avec en leur sein de nombreux proches du ministre de l’Education nationale, Benoît Hamon est revenu sur ce sujet, ce mercredi 7 mai sur France Inter .
Solidarité gouvernementale oblige, Benoît Hamon réaffirme que les positions du gouvernement l’engagent :
"Je suis dans un gouvernement. Les décisions de ce gouvernement m’engagent. J’ai observé les débats parlementaires, il y a même eu débat dans le gouvernement, mais quand le gouvernement prend des décisions, évidemment, elles m’engagent.
"
Mais entre les lignes, il livre un soutien clair et net à ces députés opposés à ce qu’ils jugent être une politique "d’austérité" :
"Ce qui ne m’empêche pas de penser que, le fait aujourd’hui qu’au sein du groupe socialiste s’organise un débat, que ce débat amène l’exécutif à en tenir compte, ce qui, de la part de Manuel Valls est un précédent rare, le fait de tenir compte davantage du poids et des positions du groupe parlementaire, est un signal positif. Que ces débats aient eu lieu est à mon sens un élément de progrès.
"
Quant à ses proches de son courant, "Un monde d’avance", qui se sont abstenus, le ministre ne les blâme pas. Bien au contraire. Il loue leur liberté de penser :
"J’ai quelques amis qui ont fait ce choix, ce sont des esprits libres. C’est peut-être parce que ce sont des esprits libres que ce sont mes amis.
"
Ce à quoi le journaliste de France Inter lui oppose : "Traduction, c’est que oui, vous vous seriez abstenu."
Réplique, mi-sévère, mi-amusé, de Benoît Hamon :
"Je ne vous autorise pas à faire des traductions à ma place.
"