Comment le député PS "frondeur" Pascal Cherki esquive une question gênante sur le gouvernement en conf' de presse

Publié à 17h33, le 22 juillet 2014 , Modifié à 17h33, le 22 juillet 2014

Comment le député PS "frondeur" Pascal Cherki esquive une question gênante sur le gouvernement en conf' de presse
Pascal Cherki, à l'Assemblée. (archives) © Maxppp

La Ligue des Droits de l’Homme a tenu mardi 22 juillet une conférence de presse en préparation de la manifestation du lendemain en soutien à Gaza - à laquelle 33 élus socialistes appellent à manifester. A cette conférence, il y avait notamment les députés socialistes Alexis Bachelay et Pascal Cherki. La présence des deux parlementaires de la majorité auprès d’organisations qui n’ont pas trop apprécié l’action du gouvernement a de quoi soulever des questions. Et Pascal Cherki en a esquivé une avec talent.

Après une intervention de quelques minutes de Pascal Cherki, une journaliste a demandé au député, “frondeur” de la première heure, ce qui l’a dérangé ces derniers jours dans la position de son gouvernement. N'attendant pas la réponse du parlementaire, Pierre Tartakowsky, président de la LDH et modérateur des questions, a proposé de “faire tourner la parole” et à Christophe Ventura, du Parti de Gauche, de répondre.  

La journaliste a insisté auprès du député socialiste :"Vous ne pouvez pas répondre à cette question ?" “Si, il va y répondre” a répondu Pierre Tartakowsky. Dix secondes plus tard, alors que Christophe Ventura commençait sa réponse, Pascal Cherki… s’en va. Aussi véloce que Thierry la Fronde.

Peu après avoir filé à l’anglaise, Pascal Cherki a refusé catégoriquement de commenter les “propos d’autres organisations”, en l’occurence, ce communiqué de la Ligue des Droits de l’Homme qui accusait le gouvernement d’attiser les tensions et d’affirmer des “contre-vérités”.

On peut comprendre que le député botte ainsi en touche puisque lors de la conférence, Alexis Bachelay et lui-même ont connu un autre moment un peu gênant lors de l’intervention de Taoufiq Tahani, président de l’Association France-Palestine Solidarité. Pour cause, les propos du responsable associatif n’étaient pas tendres à l’égard de François Hollande et du gouvernement. Voici ce qu'il a déclaré durant la conférence, avec Alexis Bachelay et Pascal Cherki à ses côtés :

Il y a une violence qui provient du président de la République et du Premier ministre. Le Président qui dès le premier jour des bombardements appelle son ami de droite extrême Netanyahou pour lui dire en fait ''vous pouvez bombarder, vous pouvez procéder à des punitions collectives - faites un petit peu attention - vous êtes protégés'' 


Manuel Valls a également été visé. Le Premier ministre était présent dimanche à la commémoration de la rafle du Vel’ d’Hiv.

L’autre [violence], c’est celle exprimée par Manuel Valls lors du discours de la rafle du Vel d’hiv. Il a insulté la mémoire des victimes de cette rafle en comparant leur souffrance aux débordements des manifestations de Barbès.


Des critiques virulentes qui ont rendu la présence à la même table de députés de la majorité un peu troublante. Alexis Bachelay a affirmé au Lab qu’il ne “reprendrait pas à son compte” les déclarations de Taoufiq Tahiri.

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