Crise en Irak : Olivier Faure et Bernard Kouchner s'en prennent au silence de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton

Publié à 11h29, le 11 août 2014 , Modifié à 12h24, le 11 août 2014

Crise en Irak : Olivier Faure et Bernard Kouchner s'en prennent au silence de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton
Catherine Ashton en février 2014. © Reuters

Où est l'Europe ? Où est Catherine Ashton ? C'est le refrain entonné à la fois par le député socialiste Olivier Faure et l'ancien ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, invités respectivement de RTL et d'Europe 1 ce 11 août au matin. Ils reprochent à la haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères son silence face à la persécution des chrétiens d'Orient.

Viser nommément la chef de la diplomatie européenne leur permet ainsi de critiquer l'Union en général face à ce que Laurent Fabius a caractérisé de "génocide". Olivier Faure lance ainsi ce lundi :

La France ne peut pas s'engager seule partout, il est nécessaire aujourd'hui que l'Europe notamment prenne le relai, on aimerait entendre Madame Ashton, connaître son visage et sa voix. (...) Malheureusement, elle est souvent muette.

Même reproche du côté de Bernard Kouchner sur Europe 1 :

Où est l'Europe, encore une fois ? Où est l'Europe ? Est-ce qu'ils choisissent d'être du côté du Califat, est-ce-qu'ils choisissent seulement quelque chose ? Est-ce qu'ils existent ? Est-ce que Madame Ashton continue de s'en aller ? Je ne sais pas.

Catherine Ashton a publié un communiqué le 10 août pour "condamner fermement les dernières attaques du soi-disant Etat islamique et d'autres groupes armés en Irak" et a estimé que "certains de ces actes peuvent être considérés comme des crimes contre l'humanité". Elle a appelé toutes les parties "à respecter le droit humanitaire international, à assurer l'accès humanitaire et à faciliter l'acheminement de l'aide".

Laurent Fabius a quant à lui exclu d'intervenir en Irak sans feu vert du Conseil de sécurité des Nation unies et en l'absence de menace directe sur des ressortissants français. Le ministre des Affaires étrangères a en revanche dit vouloir examiner la possibilité de livrer "de manière sûre" des armes aux Kurdes et aux Irakiens, en liaison avec les autres pays européens, pour les aider à repousser la menace islamiste. L'aide de la France se limite pour le moment à la livraison de produits de première nécessité.

BONUS TRACK

La France s'engage, et ça devrait être pris en compte dans la règle des 3%. C'est en substance ce qu'a expliqué Olivier Faure sur RTL ce lundi. Partant du constat que la France a "souvent été à l'avant-garde" et "protège les valeurs de l'Europe", et que ces "combats" coûtent cher au pays, le député PS estime que ces dépenses militaires ne devraient pas entrer dans le calcul du déficit :

La France, alors qu'elle intervient, voit ses dépenses militaires imputées sur les fameux 3% qu'elle doit respecter pour le déficit.



Il y a un double manquement de l'Europe, à la fois quand elle n'intervient pas et en même temps quand elle exige de la France des déficits qui n'intègrent pas que la France se bat pour les valeurs européennes contre le terrorisme à travers le monde.

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