ARCHIVES - En lice pour succéder à Bertrand Delanoë à la mairie de Paris, dimanche 30 mars, Anne Hidalgo a un temps pensé à un parachutage à… Toulouse. C’était en 2004, comme le montre cette interview accordée à la Dépêche du Midi par la prétendante socialiste à l’hôtel de ville de la capitale contre Nathalie Kosciusko-Morizet. Une interview opportunément déterrée et partagée sur les réseaux sociaux par des soutiens de NKM. Quelques jours plus tard, Anne Hidalgo minimisait pourtant la portée de cette interview dans les colonnes du Parisien.
Le 26 octobre 2004, celle qui était alors première adjointe du maire de Paris envisage l’hypothèse de mener la liste PS dans la ville rose pour les municipales de 2008. "Il est clair qu'entendre son nom cité à Toulouse est très gratifiant", se gargarisait-elle dans le quotidien régional, avant d’ajouter :
Le moment venu, si on me sollicite, je répondrai.
"Je ne ferme pas la porte. À Toulouse, il existe une opportunité pour la gauche", soulignait-elle ensuite. Mais, dit-elle :
Si on considère que mon profil est intéressant, je serai honorée et flattée.
Affirmant encore être "engagée à 100%, voire à 200% auprès du maire de Paris", Anne Hidalgo expliquait néanmoins que "cela ne (l)'empêche pas de (s)'interroger si on (la) sollicite".
Et même si Bertrand Delanoë lui avait assuré ne pas souhaiter qu’elle parte, la socialiste concédait ne rien s’interdire :
J'entends cela et ça me fait plaisir. Mais cela ne m'empêche pas de penser mon avenir politique autrement.
Avant d’ajouter, comme un nouvel appel du pied :
Je ne me dis pas qu'il faut que je cherche ailleurs mais je ne m'interdis pas de regarder ailleurs.
Depuis, Anne Hidalgo a visiblement trouvé son bonheur dans la capitale.