Cela fait 44 ans que le général de Gaulle est décédé. L'ombre du premier président de la 5ème République plane pourtant toujours au-dessus de la vie politique française, comme en témoigne le discours de Nicolas Sarkozy, vendredi 7 novembre, porte de Versailles. Celui qui ambitionne de succéder à Jean-François Copé à la tête de l'UMP n'a eu de cesse d'évoquer le général.
Pourtant, aucun cadre de l'UMP n'a fait le déplacement, ce dimanche 9 novembre, à Colombey-les-Deux-Églises, pour rendre hommage à l'ancien président, décédé le 9 novembre 1970. Florian Philippot était lui bien présent.
Le vice-président du FN n'a jamais caché son admiration pour le général de Gaulle. Il l'a redit ce dimanche 9 novembre :
"Le général est un exemple pour moi, une référence absolue pour mon engagement politique. Il figure la Résistance et incarne l'indépendance nationale, la grandeur de la France et le rassemblement des Français. […] Le message du général de Gaulle est un message très moderne avec une éthique très forte. Alors que le système politique UMPS se perd dans les boules puantes et le marigot politicien, il y a chez nous au FN une volonté de faire vivre le France dans sa grandeur et sa souveraineté.
"
Une visite qui, comme à chaque fois, n'a pas manqué de susciter quelques interrogations. Historiquement, le rapport au général de Gaulle a toujours été compliqué au Front national. Fondé en 1972, notamment par des partisans de l'Algérie française qui haïssaient le général de Gaulle, le parti a eu dans ses rangs des membres de l'OAS, comme Pierre Sergent, député FN entre 1986 et 1988.
Invitée de France 3, ce dimanche 9 novembre, Marine Le Pen a donc pris soin de souligner que la présence de Florian Philippot à Colombey-les-Deux-Églises était "un geste personnel". "Moi, je suis plutôt gaullienne. J'accorde au général de Gaulle d'avoir été probablement le dernier véritable chef d'État, avec une vision d'une France libre de sa destinée, a expliqué la présidente du FN. […] Entre le général de Gaulle et moi, il y a la guerre d'Algérie. J'ai beaucoup de considération et je partage la souffrance des pieds-noirs, des harkis, qui ont eu le sentiment d'être trahis."
Anne Hidalgo était également présente à Colombey-les-Deux-Églises ce dimanche 9 novembre, Paris étant l'une des communes compagnon de la Libération.