Officiellement, ils n'avaient pas "l'autorisation" de s'installer là. Dimanche 9 novembre, un stand du Parti de gauche a été évacué du marché de Fréjus par les policiers, comme le raconte Le Monde . Une votation citoyenne y était organisée par le parti de Jean-Luc Mélenchon sur la question de l'irrévocabilité des élus. A Fréjus comme à l'échelle nationale, les citoyens intéressés ont effet jusqu'au 11 novembre pour se prononcer sur l'instauration d'un droit de révoquer les élus.
Dans la commune du maire Front national David Rachline, le vote citoyen a tourné court. La police municipale est venue expliquer au conseiller régional du Parti de gauche Luc Léandri, organisateur du vote, que leur présence était interdite. Anticipant la polémique, l'édile a fait publier une note explicative sur le site de la ville le jour-même :
"La municipalité ne discute en aucun cas l’activité de ce groupe qui consistait en l’espèce à sensibiliser les passants sur la "votation citoyenne pour le droit à révoquer les élus". En revanche, elle rappelle que le cadre réglementaire est le même pour tous, et qu’elle a pour mission première de veiller à ce qu’il soit respecté en toutes circonstances.
Le marché dominical de Fréjus-Plage est un espace commercial et de convivialité, au sein duquel la municipalité a le devoir de préserver la sérénité de celles et ceux qui y exposent et qui y font leurs achats.
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Selon David Rachline, qui s'en est également expliqué au Monde, le Parti de gauche aurait dû faire "comme n'importe quel commerçant" pour occuper cet emplacement du marché, à savoir demander une autorisation et "s’acquitter d'une redevance".
"Le FN mélange-t-il une activité commerciale avec une activité militante évidemment bénévole ?", s'est insurgé pour sa part Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de gauche, sur son blog , Avant de poursuivre :
"Comme on peut le constater, la convivialité et la tranquillité "pour faire ses achats" servent ici de prétexte à nettoyer le paysage local de toute contestation politique.
Jamais, dans aucune commune les partis politiques qui diffusent des tracts ou leurs publications n’ont à demander que leurs militants aient une autorisation d’occupation du domaine public comparable à celle d’un commerçant.
"