Publié à 16h33, le 11 mars 2014 , Modifié à 12h13, le 13 mars 2014

Gilbert Collard perd (encore) un directeur de campagne

Gilbert Collard a quelques difficultés à trouver un directeur de campagne à sa convenance. Après le départ de Philippe Asencio début février, c'est son remplaçant, Alfred Mauro, qui claque la porte à moins de 15 jours des municipales, comme l'explique le Midi Libre ce 11 mars.

Alfred Mauro et le candidat Rassemblement bleu marine à Saint-Gilles, dans le Gard, n'ont cependant pas la même version des faits. Si le premier assure qu'il a démissionné, Gilbert Collard rétorque qu'il l'a lui-même limogé à cause de son casier judiciaire.

L'avocat de profession explique ainsi au Midi Libre qu'il a viré son directeur de campagne en découvrant son passé :

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Il a été condamné à six mois de prison pour abandon de famille et pour des violences envers les forces de l'ordre (...) Si on veut faire le ménage à Saint-Gilles, il faut le faire d'abord chez soi.

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Sur son compte Facebook Alfred Mauro assure que la décision vient de lui et estime que Gilbert Collard a "un sur-moi démesuré" et "méprise ses collaborateurs"  :

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Mes amis je pars, Je ne peux plus travailler avec un homme qui a un sur-moi démesuré, qui méprise ses collaborateurs et qui donne raison au dernier qui parle. Il se prend pour Machiavel mais se comporte comme Trissotin

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Il corrige également auprès du Midi Libre ce dont Gilbert Collard l'accuse, assurant qu'il n'a été condamné qu'à une amende après "violence verbale pour altercation avec un gendarme en 2004". Quant à son procès pour "abandon de famille", il est actuellement en appel, fait-il savoir.

Il n'hésite pas à accuser son ancien candidat de sortir l'affaire au moment opportun : "Il met ça en avant aujourd’hui pour faire croire que c’est lui qui me vire parce que je n’acceptais plus d’ignorer certaines compromissions".

Un mois plus tôt, l'ex-directeur de campagne de Gilbert Collard, Philippe Asencio, était parti car son poste lui avait "coûté la santé et beaucoup d'argent", expliquait-il alors , ajoutant que que "94% des personnes" rejoignaient la liste "pour l'argent et le pouvoir" et que seuls "6% des colistiers" étaient là pour s'investir dans la commune.

Philippe Asencio avait également été victime d'une agression en novembre 2013 liée, selon Gilbert Collard, à son soutien au candidat frontiste.