C'EST QUOI LE PROBLÈME - Henri Guaino ne "comprend pas le débat" autour de l'emprunt russe de Marine Le Pen. Invité de France info ce 9 décembre, le député des Yvelines estime que le "vrai problème" réside dans le refus des banques françaises de financer un parti politique, pas dans le recours à une banque étrangère :
"Mais non ça ne m’a pas choqué, je ne comprends pas ce débat ! Apparemment Madame Le Pen écrit aux banques françaises et, ça, ça pose un vrai problème, elles répondent pour des raisons de neutralité : "je ne finance pas les partis politiques".
C’est pas une association de malfaiteur un parti, donc si les banques ne financent pas on va avoir un vrai problème de financement de la vie politique. (...)
Elle a trouvé une banque, la banque lui a prêté à un taux assez élevé d’ailleurs, point ! L’essentiel est que tout ça soit sur la table, qu’on sache qui prête à qui et comment chacun finance, mais il n ’y a pas de quoi en faire un drame.
"
Marine Le Pen a fait publier le 8 décembre cinq lettres de banques françaises refusant un prêt de cinq millions d'euros remboursable en cinq ans au Front national. Plusieurs motifs sont invoqués, et non uniquement celui de neutralité comme l'affirme Henri Guaino.
Comme le résume le Figaro , UBS dit ne pas exercer d'activité de crédit aux entreprises en France, le CIC souhaite bien s'en tenir à un principe de neutralité, le Crédit Agricole renvoie la demande à ses caisses régionales, LCL "n'a pas convenance à l'octroi d'un tel crédit" et la politique de crédit de BNP Paribas ne lui permet pas "de répondre favorablement à une telle demande en faveur d'un parti politique".
Un emprunt russe a finalement été réalisé auprès de la First Czech Russian Bank pour un montant de 9.4 millions d'euros.
Quant à Henri Guaino sur France info ce mardi, il estime que, de manière générale, "on est dans une société de lynchage" des politiques. Il passe ainsi du cas de Marine Le Pen à celui de Yamina Benguigui, ancienne ministre du gouvernement Ayrault citée à comparaitre devant la justice pour des soupçons sur ses déclarations de patrimoine. Henri Guaino pense qu'elle est "lynchée" depuis cette annonce :
"Depuis hier on lynche Madame Benguigui que je connais à peine. C’est le signe d’une dérive totale : sans savoir de quoi il s’agit, avant même toute condamnation, on est crucifié en place publique ! Tout est comme ça dans la vie politique d’aujourd’hui !
Pardon mais tout part en vrille ! Ce pays a besoin d’une vraie remise en ordre dans tous les domaines !
"