Priorité à la baisse des déficits. Après avoir réaffirmé qu'il n'y aurait pas d'impôts supplémentaires créés en 2015, François Hollande a fait comprendre qu'une baisse de ces prélèvements obligatoires était en revanche peu envisageable car elle ne constituait pas une priorité. Un an plus tôt, Bernard Cazeneuve, alors ministre du Budget, envisageait de baisser les impôts "à partir de 2016".
Invité de France Inter ce 5 janvier, le président de la République a d'abord (re)promis la stabilité fiscale pour 2015 :
J’ai pris un engagement qui est de ne pas augmenter les impôts, de ne pas créer de nouveaux impôts à partir de 2015. C’est clair.
Interrogé sur l'éventualité d'une croissance supérieure aux prévisions, le chef de l'Etat a ensuite indiqué que ce surplus bénéficierait à la baisse des déficits, et non à la baisse des prélèvements obligatoires :
- France Inter : Si les choses s'améliorent, la priorité ira où : à la baisse des déficits ou à la baisse des impôts ? Si elle est un peu supérieure à ce que vous avez escompté ...
- François Hollande : Si la croissance est un peu supérieure, ça ira à la réduction des déficits car nous avons besoin de nous désendetter. Et puis si ça se confirmait en 2016 et 2017, si nous avions une croissance à ce moment-là plus forte, nous verrions ce que nous pouvons en termes de baisse des prélèvements.
Mais d’abord la réduction des déficits dès lors que nous avons arrêté l’augmentation des prélèvements.
Un an plus tôt, le 17 janvier 2014, le ministre du Budget Bernard Cazeneuve se montrait plus optimiste en prédisant une baisse des prélèvements obligatoires pour 2016 :
Nous sommes dans une trajectoire qui, pour les trois ans qui viennent, va nous conduire à ne faire que des économies pour pouvoir, à partir de 2016, baisser les impôts.
Un an encore auparavant, en janvier 2013, c'est son prédécesseur Jérôme Cahuzac qui portait la même annonce :
Les prélèvements obligatoires commenceront à baisser à partir de 2016.
En ce début janvier 2015, François Hollande mise donc tout sur la fin des hausses d'impôts mais met de côté leur baisse.