"Ils veulent bâillonner le Parlement" : UMP, UDI et EELV critiquent la loi Macron sur la forme et le calendrier

Publié à 16h45, le 09 décembre 2014 , Modifié à 17h04, le 09 décembre 2014

"Ils veulent bâillonner le Parlement" : UMP, UDI et EELV critiquent la loi Macron sur la forme et le calendrier

A FOND LA FORME – La loi Macron sera présentée en Conseil des ministres ce mercredi 10 décembre. Ensuite, le texte sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 22 janvier. D’ici là, le texte peut encore évoluer. Pourtant, de nombreux socialistes – et pas seulement des "frondeurs" – se sont élevés contre les mesures annoncées dans ce projet de loi porté par le ministre de l’Economie.

Mais, de l’UMP aux écolos, en passant par l’UDI, les critiques ne portent pas, pour le moment, sur le fond du texte, mais sur la forme. Notamment sur le calendrier parlementaire d’examen du texte. Ce mardi 9 décembre, François de Rugy, le coprésident du groupe EELV à l’Assemblée, a ainsi pesté :

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C'est moi qui ai mis les pieds dans le plat à la réunion des présidents de groupe ce matin. Commencer un jeudi soir n'est pas choquant, c'est continuer le vendredi qui l'est, alors même qu'on vient de voter une réforme du règlement qui prévoit que les séances ne débordent pas le vendredi. Cela montre que le gouvernement est à la peine pour organiser le débat.

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La même critique avait été émise pour le débat sur la résolution socialiste invitant la France à reconnaître la Palestine . Un débat programmé un vendredi, jour où traditionnellement les députés sont bien loin de l’Assemblée et sont de retour "sur le terrain" dans leur circonscription.

Cette critique sur la forme, Philippe Vigier, président du groupe UDI à l’Assemblée, l’a également assumée ce mardi. "Je vais vous parler de la forme plutôt que du fond car nous n'avons pas encore le texte", a-t-il d’abord lancé, avant de développer, accusant le gouvernement de vouloir "bâillonner le Parlement" : 

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Les conditions de travail sont indécentes. C'est supposé être un grand projet de loi sur la croissance et on nous le fait passer un vendredi. C'est assez grave, le gouvernement considère le Parlement comme une variable d'ajustement. Ils veulent bâillonner le parlement !

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"Tout est fait pour minimiser ce texte", a déploré de son côté le patron des députés UMP Christian Jacob tandis que la porte-parole du groupe socialiste, Annick Lepetit, a préféré jouer la carte de la moquerie pour tenter de déminer la polémique :

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Ils veulent que l'Assemblée ne travaille que le mardi et le mercredi ?

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