BÂTON – Faut-il sanctionner les députés PS frondeurs qui ne voteraient pas le plan Valls de 50 milliards d’économies, débattu le 29 avril à l’Assemblée ? Si Bruno Le Roux, patron des députés PS, et Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement, ont brandi cette menace, Julien Dray n’est pas du même avis.
Proche de François Hollande, le vice-président PS de la région Ile-de-France souhaite ainsi qu’il n’y ait pas de sanctions, a-t-il déclaré à l’Opinion. Et de prendre son propre exemple lorsque, député en 1990, il s’était opposé à la guerre en Irak :
En 1990, lorsque des députés - dont j'étais - ont voté contre la guerre du Golfe, François Mitterrand était intervenu auprès de Pierre Mauroy et de Laurent Fabius pour qu'il n'y ait aucune sanction à leur égard.
François Hollande, dont la filiation politique avec François Mitterrand est marquée, devrait suivre ces pas, ajoute encore Julien Dray, revenu en grâce à l’Elysée. "Je souhaite que le parti de François Hollande reste fidèle à François Mitterrand", insiste-t-il.