Tout le monde a déjà été surpris, en se promenant dans la rue, par un cycliste, un amateur de footing, ou par une automobile. Mais tout le monde n'a pas une chronique dans Valeurs actuelles pour crier sa colère. Camille Pascal, ancienne plume de Nicolas Sarkozy et conseiller en charge de l'audiovisuel, lui, a cette chance. Du coup, il raconte par le menu avoir été bousculé, en se promenant à Paris, par un cycliste. Et ledit cycliste n'était visiblement pas très aimable. Du coup, Camille Pascal s'étend pendant de longues lignes sur le mépris supposé et la morgue de certains cyclistes à Paris.
Et ça donne notamment ça (attention les yeux) :
Le vélo n’est plus un moyen de locomotion, il est désormais un signe identitaire, un choix politique. Hier il était un sport, aujourd’hui il incarne une idéologie totalitaire et en cela il est devenu très dangereux.
"Hegel confessa un jour avoir vu en Napoléon l’Histoire à cheval, moi ce jour-là j’ai croisé la dictature à vélo", écrit Camille Pascal, qui poursuit par une typologie du cycliste parisien: le cycliste bourgeois (qui a forcément un beau vélo hollandais avec un panier), l'étudiant (qui est forcément désobligeant avec les automobilistes), et le sportif qui porte un casque sorti de Star Wars. Tous ont la caractérique de ne pas polluer, et cela leur donnerait des droits qui agacent Camille Pascal :
Ils ne sont pas du même monde, mais ils appartiennent à la même internationale puissante et redoutable, celle des gens responsables qui sauvent la planète en pédalant et qui ont donc, à ce titre, droit de vie et de mort..
Et si ce n'était pas suffisant, il en rajoute une couche :
Le piéton n’est que de la piétaille aux yeux de ces nouveaux chevaliers du bitume, pire peut-être, car celui-ci voit derrière chaque piéton un automobiliste honteux qui rase certainement les murs pour aller récupérer sa voiture. Le cycliste a désormais la préséance et partout il faut lui céder le pas sous peine d’être traité comme un ennemi déclaré de la couche d’ozone.