C'est un des postes les plus enviés de la République: le président du Sénat est, par ordre protocolaire, numéro 2 de l'appareil d'Etat. C'est lui qui remplace le chef de l'Etat en cas de vacance du pouvoir. Jean-Pierre Bel occupe un poste prestigieux, mais il l'abandonnera en septembre prochain, aussitôt son premier et seul mandat terminé. C'est ce qu'il annonce au Monde daté du 6 février.
"Je ne serai pas candidat pour exercer, pendant six ans supplémentaires, un nouveau mandat", écrit-il dans une tribune publiée dans le quotidien du soir. Jean-Pierre Bel annonce par ailleurs qu'il abandonnera tout mandat électif. Il ne sera donc ni président du Sénat, ni sénateur tout court. Jean-Pierre Bel explique sa décision par la volonté de passer des paroles aux actes :
Pour redonner confiance dans la parole politique, on ne peut pas s'en tenir à proclamer des principes, il faut être capable de se les appliquer et, d'abord, ne pas se considérer comme propriétaire de ses mandats.
Jean-Pierre Bel se dit "fier de ce que la nouvelle majorité [de gauche, NDLR] a pu accomplir", et dresse (déjà) une légère critique des institutions actuelles :
[Les équilibres dans l'Hémicycle ont rendu depuis juin 2012] plus incertain et moins cohérent le positionnement politique du Sénat victime d'un rapport de force politique volatil.