NI-NI – Alain Juppé a devancé le bureau national de l’UMP qui devait affirmer la position du parti pour le deuxième tour de la législative partielle dans le Doubs entre les candidats du FN et du PS. Comme François Fillon qui a plaidé pour le "ni PS ni FN". Mais le maire de Bordeaux, candidat à la primaire UMP de 2016 a pris les devants et expliqué sur son blog qu’il voterait, à titre personnel, pour le PS pour faire barrage au parti de Marine Le Pen.
Devant les députés, ce mardi 3 février, Nicolas Sarkozy, président de l’UMP, a critiqué cette prise de position anticipée de son rival pour la présidentielle. Silencieux sur le sujet depuis le résultat du premier tour, dimanche 1er février, l’ancien chef de l’Etat a dénoncé ce choix d’Alain Juppé.
Sarkozy devant le groupe #UMP: "Juppé aurait dû attendre et pas diviser" #Doubs@LCPan
— Brigitte Boucher (@boucherbrigit) 3 Février 2015Toujours devant les parlementaires de son parti, Nicolas Sarkozy a ajouté qu'une "victoire du FN au niveau national n'est plus hypothétique". Quant au front républicain, le patron de l'UMP a tenu à dire "non au FN" tout en laissant "les électeurs choisir". Une liberté de vote qu'Henri Guaino et Bruno Le Maire avaient commencé à théoriser.
[BONUS TRACK] Le "ni-ni" s'impose
La fumée blanche est finalement apparue un peu après 20h30 mardi soir. De justesse, le bureau politique de l'UMP a opté pour le ni-ni (ni PS, ni FN) contre l'avis de Nicolas Sarkozy qui plaidait pour un texte appelant à faire barrage au FN, selon des participants à la réunion.
La motion a été adoptée par 22 voix contre 19 au texte du président de l'UMP, qui appelait les électeurs de la 4e circonscription du Doubs à "voter soit socialiste, soit blanc" ou "à s'abstenir".