Le programme de stabilité a troublé la gauche. Jusque dans les rangs socialistes, avec notamment 41 "frondeurs" qui n’ont pas voté ce texte à l’Assemblée nationale. Alors, deux ans après son arrivée à l’Elysée, François Hollande tente de reprendre la main. Au moins au niveau de la communication, fêtant ses noces de cuir chez Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV ce 6 mai. Suffisant pour se rapprocher des Français et calmer les craintes de sa majorité ?
Car le trouble persiste chez les députés socialistes, qui se sentent, pour certains, de plus en plus éloignés du chef de l’Etat, qui envisage de plus en plus de rencontrer les parlementaires de sa majorité. Au point que la question d’une primaire au PS pour la présidentielle de 2017 est de moins en moins taboue. "Il n’y a rien de scandaleux à dire que le sortant doit se soumettre à des primaires", plaide le député Yann Galut, dans le Parisien de ce 6 mai.
Pourtant, "l’heure est au pessimisme", consent encore le député PS du Cher qui se persuade qu’il y a encore du temps. "Nous ne sommes pas encore à mi-mandat", relativise-t-il. Mais le pessimisme est bien de mise et un élu tente la métaphore footballistique pour exprimer ses doutes quant à la capacité de François Hollande de remonter la pente. Et d’être un candidat crédible à sa succession.
Ainsi "un député grince" dans le Parisien :
On avait plus de chances de gagner la Coupe du monde en 2010 avec Raymond Domenech que d’être au second tour à la prochaine élection présidentielle avec Hollande.
Et quand on sait que la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud fut celle du fiasco complet, de la grève des joueurs dans un bus et de l’audition finale de Raymond Domenech par une commission de l’Assemblée nationale.