La méthode Coué n’a pas franchement fonctionné dans les rangs socialistes. Si le discours officiel, qui est d’avoir "entendu" le message des Français, oblige le gouvernement et la majorité à croire en un second tour moins défavorable, certaines langues se délient. Et le pessimisme est à l’ordre du jour.
Ainsi le député de l’aile gauche du PS Jérôme Guedj déclare dans le Parisien de ce vendredi 28 mars, sans ambages :
Il ne faut pas attendre de miracle. La logique, c’est une amplification des résultats du premier tour, avec des petits effets correctifs ici ou là…
Les pertes, possibles, de Strasbourg et Toulouse du giron de la gauche ne seront pas masquées par un éventuel gain à Avignon. Et la claque de Patrick Mennucci à Marseille reste encore dans les têtes.
Anonymement, un "parlementaire de la majorité" ironise, toujours dans le Parisien, à coups de références cinématographiques :
Dimanche, c’est Massacre à la tronçonneuse, Pearl Harbour ou la Tour infernale, au choix.
Et même si la majorité veut croire en un "sursaut" des électeurs et notamment des abstentionnistes, que François Hollande a souhaité mobiliser contre le Front national, un ministre confie son pessimisme. "Je ne vois pas pourquoi ils se remobiliseraient, je prédis une aggravation de la claque", prévient-il.