La préfecture de police de Paris avait décidé, pour éviter des débordements, d’interdire la manifestation pro-palestinienne de Paris du samedi 19 juillet. A sa marge, le rassemblement a pourtant dégénéré, suscitant des réactions politiques indignées. Condamnée par une majorité de la classe politique - même les députés PS qui s’étaient élevés contre l’interdiction - cette manifestation illégale n’a reçu le soutien que du NPA. Ce qu’ont dénoncé les députés UMP Eric Ciotti et Thierry Mariani.
"Et maintenant, la manifestation, malgré l’interdiction. Le NPA viole la loi et porte une lourde responsabilité dans ces violences intolérables", attaque l’élu des Français de l’étranger . Qui va plus loin dans son analyse. L’ancien ministre des Transports de Nicolas Sarkozy, leader de la Droite populaire, craint de voir en France "un risque de Libanisation" :
Interdire en France une manifestation pour éviter les affrontements inter-religieux,est l'aveu que la France est en risque de "libanisation"
— Thierry MARIANI (@ThierryMARIANI) 19 Juillet 2014
Ce dimanche, en marge des cérémonies de la commémoration des 72 ans de la rafle du Vel' d'Hiv', Manuel Valls est revenu - lui qui était sur le Tour de France - sur la manifestation qui a dégénéré. Selon lui, les "débordements inacceptables" qui ont eu lieu à Paris samedi "justifient d'autant plus" son interdiction préalable par les autorités. Ainsi a-t-il déclaré :
"Ce qui s'est passé hier encore à Paris, des débordements inacceptables, justifie d'autant plus le choix qui a été fait avec courage par le ministre de l'Intérieur d'interdire une manifestation. La France ne laissera pas les esprits provocateurs alimenter je ne sais quel conflit entre les communautés.
"
De nombreux élus ont de leur côté critiqué le fait même qu’une manifestation interdite ait pu avoir lieu. Ainsi le centriste Jean-Christophe Lagarde s’étonne :
#GAZAMANIF En France,sous @fhollande on peut manifester quand c'est interdit sans que la police n'agisse en amont.État ridiculisé,violences!
— JC Lagarde (@jclagarde) 19 Juillet 2014
Tout comme Valérie Boyer :
La "discrétion"du préfet de police,du ministre de l'intérieur, du premier ministre=Interdire une manif et la laisser se dérouler #GAZAMANIF
— Valérie Boyer (@valerieboyer13) 20 Juillet 2014
Enfin, Jean-Marie Le Pen a aussi apporté sa contribution au lot de réactions à la situation au Proche-Orient, tandis que le FN condamnait "l'importation" du conflit à Paris. Le président d'honneur du FN, entre cynisme et provocation :
Coupe du Monde de la Mort. Palestine : 300
Israel : 2
— Jean-Marie Le Pen (@lepenjm) 19 Juillet 2014
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