50 milliards d'euros à économiser et pas mal de parlementaires qui traînent la patte pour les voter. Le gouvernement se trouve (à nouveau) dans une situation délicate, entre les députés de l'opposition qui trouvent que le plan d'économies ne va pas assez loin, et certains de la gauche du Parti socialiste qui y voient des mesures mettant à mal le pouvoir d'achat des Français.
Michel Sapin répond à ces derniers dans les colonnes du Monde de ce 23 avril . A ceux qui réclament un geste sur les petites retraites, à ceux qui demandent un coup de pouce pour le RSA, le ministre des Finances et des Comptes publics répond "niet". Michel Sapin explique le désarroi des parlementaires de gauche par la cuisante défaite aux municipales, mais maintient le cap.
Il a notamment cette phrase qui sera, à n'en pas douter, très appréciée par les parlementaires de la gauche du PS :
"Ce n’est pas en refusant la réalité, en la repoussant, en reportant les décisions à prendre, en les amoindrissant que la France pourra s’en sortir.
"
Réorienter la politique du gouvernement en faveur d'une politique de la demande ? "Niet", toujours :
"Il y a une chose qui ne sera pas modifiée par le gouvernement: les grands équilibres et la volonté de redonner de la compétitivité aux entreprises.
"
"Les milliards, ça va vite", lâche Michel Sapin pour expliquer que les négociations avec les parlementaires ne peuvent pas non plus tout remettre en question. Le ministre des Comptes publics a également un mot pour l'opposition :
"Dans un parlement, il y a toujours ceux qui refusent tout par automatisme et ceux qui s’intéressent à l’intérêt général.
Au-delà de la majorité, il y a des hommes et des femmes qui regardent la situation de la France et qui n’ont pas ce pavlovisme absolu qui consiste à dire que, parce que c’est proposé par nous, c’est forcément mauvais.
"