On peut être victime et gagnant dans la même affaire. La preuve avec Pierre Lellouche, qui a porté plainte pour abus de confiance dans l'affaire Bygmalion, et qui estime aujourd'hui être celui qui a fait "exploser" le système des fausses factures, révélé par Libération . Invité de Sud-Radio ce 17 juillet, Pierre Lellouche rappelle qu'il était le premier à porter plainte dans l'affaire , et tire la conclusion suivante :
"Je vous rappelle que j'ai été le premier à porter plainte, puisque mon nom avait été mêlé à une fausse convention. On m'avait attribué une fausse convention avec mon nom dessus, 300 000 euros, et c'est moi qui ai fait exploser le système des fausses factures en portant plainte pour abus de confiance.
"
Le nom du député UMP de Paris, proche de François Fillon, figurait dans les comptes de l'UMP, à propos d'une conférence organisée en mai 2013 et facturée 300 000 euros à l'UMP par une filliale de Bygmalion. Une conférence dont Pierre Lellouche n'avait jamais entendu parler: et pour cause, elle n'avait jamais eu lieu.
Bonus track : le parallèle Sarkozy/Churchill
Pierre Lellouche ne croit par ailleurs pas à un retour de Nicolas Sarkozy au pouvoir, et ce pour des raisons historiques :
"J'ai dit il y a très longtemps, bien avant ces histoires de Bygmalion, que je ne connaissais pas d'exemple dans l'histoire, de chef d'Etat battu à une élection qui soit ensuite revenu. En Occident, j'entends. Sauf un: Winston Churchill en 1951. Il a été remercié en 45 après avoir gagné la guerre, il est revenu en 51.
"
Peut-être devrions-nous suggérer Silvio Berlusconi, président du Conseil italien battu en 2006, puis revenu au pouvoir en 2008.