Pierre Moscovici est persuadé que François Hollande le choisira pour le poste de commissaire européen

Publié à 12h01, le 14 avril 2014 , Modifié à 12h01, le 14 avril 2014

Pierre Moscovici est persuadé que François Hollande le choisira pour le poste de commissaire européen
Pierre Moscovici © Reuters

GUIGOU VS. MOSCO, LA SUITE - Pierre Moscovici débute cette semaine comme Elisabeth Guigou avait terminé la précédente : en avançant ses pions pour devenir le candidat de la France au poste de commissaire européen. Invité de France Inter lundi 14 avril, l’ancien ministre de l’Économie a estimé que ce poste serait "le prolongement d’une vie". Rien de moins.

J’ai ce destin d’Européen en moi. Je le sens comme ça. Et vous savez, quand je rencontre des gens dans la rue, je vois des politiques, je vois des chefs d’entreprises, je vois mes anciens partenaires du G20… Pour eux ça leur paraît assez logique.

Selon Europe 1, le chef de l’État a promis la commission européenne à Pierre Moscovici. L’ancien ministre de l’Économie a nuancé cette information – sans toutefois  la contredire, au contraire : 

Ce n’est pas comme ça que les choses fonctionnent. Je dirai simplement que c’est un engagement, c’est un projet qui a été formé entre nous de longue date. Ça fait longtemps que j’échange avec François Hollande sur ce point et j’échange avec lui de manière suffisamment claire, suffisamment précise pour je lui fasse une totale confiance.

Un message à destination d’Elisabeth Guigou qui lorgne, elle-aussi, sur le poste de commissaire européen. Sous-entendu, les jeux sont faits :

Il n’y a pas de campagne à mener, pas de pression à exercer. François Hollande sait ce qu’il à faire ; je crois aussi qu’il sait ce qu’il fera.

Jeudi 10 avril, dans une interview à Paris-Match, Elisabeth Guigou a douté que François Hollande ait déjà choisi Pierre Moscovici pour ce poste : " Le président n’a aucun intérêt à s’engager si tôt", a déclaré la députée PS de Seine-Saint-Denis.

Selon L’Opinion, Elisabeth Guigou a le soutien du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.

[BONUS TRACK] Dimanche 13 avril, dans BFM Politique (BFMTV, RMC, Le Point), Xavier Bertrand a appelé l’UMP à ne pas ratifier l’éventuelle désignation de Pierre Moscovici. Dénonçant une position "mesquine", ce dernier lui a répondu :

Xavier Bertrand, c’est celui qui veut être président de la République, c’est ça ? […] Les attaques personnelles ne suffisent pas à compenser les insuffisances personnelles. Je l’ai trouvé d’une prétention invraisemblable parce que tout le monde sait que Xavier Bertrand a été aussi le comptable d’une faillite. Et puis, je l’ai surtout trouvé d’une ignorance totale par rapport à ce qu’est l’Europe et la désignation d’un commissaire.

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