Pour le directeur de cabinet de Marine Le Pen, le livre de Valérie Trierweiler , c'est "du porno mais sans cul"

Publié à 19h12, le 09 septembre 2014 , Modifié à 08h23, le 10 septembre 2014

Pour le directeur de cabinet de Marine Le Pen, le livre de Valérie Trierweiler , c'est "du porno mais sans cul"
Philippe Martel © Xavier de Torres/MaxPPP

CRITIQUE LITTÉRAIRE - Au Front national, tout le monde n'a pas apprécié le livre de Valérie Trierweiler de la même façon. Première dans la hiérarchie frontiste, la présidente a par exemple détesté l'ouvrage de l'ex-compagne du président Hollande, dont la caractéristique principale n'est peut-être pas la pudeur. Invitée de RTL le 4 septembre , Marine Le Pen a, oh disons-le, étrillé le livre Merci pour ce moment :

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C'est un déshonneur pour la France. Un déshonneur d'ailleurs qui touche autant celle qui parle que celui dont elle parle. […] Je ne suis pas sensible à la souffrance de la femme lorsqu'elle est exprimée publiquement sous la forme d'une vengeance. Je pense qu'il y a un intérêt supérieur à préserver la fonction présidentiel. C'est une forme de concours d'indécence.

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Philippe Martel, directeur de cabinet de Marine Le Pen, est un peu plus mesuré dans sa critique du livre de Valérie Trierweiler. Déjà, il l'a lu, ce week-end, à Fréjus, lors des universités d'été du Front national de la jeunesse, ce qui lui a valu quelques moqueries.

Et puis, mardi 9 septembre, il a reconnu que l'œuvre pouvait avoir de bons côté. Voici ce qu'il a écrit :

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Au Lab, on a voulu en savoir  un peu plus sur ce "document passionnant". On a donc demandé à Philippe Martel de préciser sa pensée. Cela débute par une critique acerbe :

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Elle n'aura pas dû faire cela, c'est un déshonneur pour la fonction présidentielle. C'est indécent, ce livre, c'est de la pornographie sans cul, ou avec capote.

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Mais le directeur de cabinet de Marine Le Pen a un deuxième niveau de lecture qui rend le livre, selon lui, "révélateur de notre époque". Voici ce qu'il dit :

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Cette folie de la transparence, elle est là. Si on continue comme ça, dans 20 ans on aura une webcam dans la chambre du président pour savoir si sa femme a des orgasmes. Et puis, on est aussi le registre de l'émotion surjouée, c'est gnan-gnan, du sous-Musso, avec des expressions toutes faites, des poncifs. C'est le signe d'un effondrement absolu. On dirait de la téléréalité où tout le monde s'aime au bout de cinq jours, où elle est avec sa BFF, Best Friend Forever.

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Voilà pour le fond. Sur la forme, Philippe Martel n'est pas plus clément. "Son niveau de langue est pathétique. On comprend ce qu'elle veut dire mais, grammaticalement, c'est vraiment pauvre. Et dire qu'elle était journaliste", juge-t-il.

Jean-Marie Le Pen, de son côté, avait dénoncé les "extraits pornographiques" du livre avant de se rendre compte, auprès du Lab , qu'il avait été "trompé par une citation qui était sur le net".

Philippe Martel est un habitué des critiques artistiques. Fin août après l'annonce de la mort de l'acteur américain Robin Williams, il avait parlé du Cercle des poètes disparus, qualifiant le film de Peter Weir de "film stupide et toxique"

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