CHEESE - Il avait prévenu quelques heures avant le vote : "si je perds, j'appellerai immédiatement Nicolas Sarkozy pour lui dire que je travaillerai en bonne intelligence avec lui." Ce soir-là, en off, la discussion n'a pas été des plus amicales. Mais ce 1er décembre au matin, au siège de l'UMP, face caméras, l'heure est en revanche aux sourires et aux accolades:
Heureux de ce moment chaleureux avec @Bruno_LeMaire ns partageons une vision commune de l'avenir de notre mouvement pic.twitter.com/2rIA9IeNKT
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) 1 Décembre 2014
Afin de donner une autre preuve de rassemblement, Nicolas Sarkozy a même convié son ancien conccurent au congrès de la CDU, le parti d'Angela Merkel. Les deux hommes se rendront ensemble à Cologne en Allemagne le 8 décembre. Un voyage qui ne manque pas de sel lorsqu'on sait que le profil d'énarque germanophile de Bruno Le Maire a souvent été l'objet de moquerie de la part de l'ancien président. A l'exemple de celle-ci, relatée dans l'ouvrage Ça reste entre nous, hein ? :
Le Maire, il est utile. On a toujours besoin d'un énarque qui parle allemand dans les sommets internationaux.
Ou de celle-là, relatée par L'Opinion :
Il écrit des livres en allemand que personne ne comprend.
Des moqueries que Bruno Le Maire et ses soutiens ont pris l'habitude de retourner en leur faveur. La qualité de "germanophile de service" est ainsi devenu l'un de ses points forts, selon le député Alain Chrétien :
Il sait écouter, il fait preuve de sincérité et il parle allemand.
Une ligne sur le CV de Bruno Le Maire que Nicolas Sarkozy a donc finalement décidé d'utiliser. On a toujours besoin d'un énarque qui parle allemand à un congrès de la CDU.