Réforme pénale : le sénateur UMP Jean-René Lecerf défend Christiane Taubira dans le procès en laxisme fait par l'UMP

Publié à 07h19, le 12 mai 2014 , Modifié à 07h28, le 12 mai 2014

Réforme pénale : le sénateur UMP Jean-René Lecerf défend Christiane Taubira dans le procès en laxisme fait par l'UMP
Jean-René Lecerf et Christiane Taubira (montage) © Maxppp

Son interview dans Libération ce 12 mai est un plaidoyer en faveur de la loi pénale de Christiane Taubira, examinée en juin à l'Assemblée. Celui qui se pose en avocat de la garde des Sceaux, Jean-René Lecerf, siège pourtant sur les bancs de l'opposition au Sénat. Ce spécialiste UMP des questions pénitentiaires explique dans un long entretien qu'un "procès en sorcellerie est fait à Christiane Taubira" avec cette réforme qualifiée de "laxiste" par l'opposition.

Pour celui qui s'est opposé à Martine Aubry pour la mairie de Lille, le texte est dans la lignée de ceux portés par Rachida Dati ou Michèle Alliot-Marie à droite :

Je suis d'accord avec ce texte à 90%. On fait un procès en sorcellerie à Christiane Taubira mais, au fond, cette loi aurait pu être portée par Rachida Dati ou Michèle ALliot-Marie.

Jean-René Lecerf prend pour exemple la peine de probation - soit le fait de faire exécuter une sanction à l'extérieur de la prison - que tend à développer le projet de loi Taubira. Lorsque l'opposition crie au laxisme, le sénateur UMP répond :

On entend dire : "Des criminels n'iront plus en prison !". C'est évidemment faux : les sanctions en milieu ouvert ne concerneront que les délinquants pour lesquels la prison ne servira à rien. Le conducteur qui renverse une personne, ne vaut-il mieux pas l'envoyer travailler dans un hôpital consacré à la rééducation des accidentés de la route ?

Et Jean-René Lecerf de poursuivre avec une attaque en règle contre son parti :

Présenter cette loi comme laxiste, c'est de la folie furieuse. (...) Il est tellement facile de dire "laxisme" en espérant toucher des électeurs égarés vers les extrêmes.

Le sénateur conclut en proposant son aide : "Si je peux aider au vote de ce texte, je le ferai."

>> L'intégralité de l'interview à lire dans Libération.

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