Réforme territoriale : après l’adoption d’une nouvelle carte des régions, les capitales en débat

Publié à 12h32, le 19 juillet 2014 , Modifié à 12h32, le 19 juillet 2014

Réforme territoriale : après l’adoption d’une nouvelle carte des régions, les capitales en débat
© Francois Lafite/Wostok Press/Maxppp.

Après plusieurs moutures, le débat sur la réforme territoriale a accouché, dans la douleur, d’une nouvelle carte de France avec 13 super-régions. Avec les nouvelles régions fusionnées, se pose désormais la question, et le débat, sur l’identité des capitales régionales.

Ainsi l’exemple de la Normandie est révélateur. La fusion entre haute et basse-Normandie ne posait pas particulièrement de problème, contrairement au mariage entre la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais par exemple. Mais, déjà, sept parlementaires bas-normands lancent le débat épineux sur le choix de leur future capitale : Rouen ou Caen ?  

Le sujet a été évoqué lors des débats parlementaires à l’Assemblée. Pour l’écolo François de Rugy, "la volonté de fusionner à toute force les régions, d’en diviser le nombre par deux, voire de regrouper trois régions en une seule, va poser, inévitablement, la question des capitales régionales". Le député EELV ajoute :

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Il faut à cet égard faire preuve de souplesse, d’imagination et d’inventivité, afin d’éviter certaines tentations.

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Parmi ces tentations, choisir "la ville la plus importante". Mais François de Rugy souligne les déséquilibres que cela peut provoquer :

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Dans les nouvelles régions Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes, Nord-Pas-de-Calais et Picardie, ou encore Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine, si l’on choisit la ville la plus importante – Bordeaux, Lille, ou Strasbourg –, la capitale régionale sera assez décentrée.

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"Même si je conteste le rattachement de la Picardie au Nord-Pas-de-Calais, le choix de la capitale régionale est quelque chose d’important. Or la procédure choisie n’est pas la bonne", a déploré le député UMP Eric Woerth.

Face à ces craintes, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a apporté la réponse du gouvernement :

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S’il y a désaccord entre les collectivités locales, il faut bien que, à un moment donné, une décision soit prise. Nous souhaitons cependant que ce soient les collectivités locales qui décident. Par conséquent, nous leur demandons, en saisissant l’ensemble des instances que vient d’évoquer le rapporteur, de se mettre d’accord sur une capitale et une organisation du territoire.

Dès qu’elles arriveront à un accord, monsieur Woerth, nous entérineront, par un texte de nature réglementaire, le choix qu’elles auront fait. On ne peut pas faire plus en termes de concertation et de mobilisation des acteurs locaux.

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Et de préciser :

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Ce n’est qu’en cas de désaccord entre collectivités que nous désignerons la capitale par un texte de nature réglementaire, car nous ne pouvons nous permettre de laisser s’instaurer la plus grande confusion.

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Outre les réticences locales, comme celle exprimée par Martine Aubry et de nombreux élus du Nord, les débats autour de la réforme territoriale sont loin d’être clos.

Du rab sur le Lab

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