"T'es une merde": le maire UMP du 6e arrondissement juge "pas corrects et pas acceptables" les propos de NKM sur Jean-François Copé

Publié à 12h22, le 26 juillet 2014 , Modifié à 14h57, le 26 juillet 2014

"T'es une merde": le maire UMP du 6e arrondissement juge "pas corrects et pas acceptables" les propos de NKM sur Jean-François Copé
Jean-Pierre Lecoq et Nathalie Kosciusko-Morizet, pendant la campagne à Paris. © Thomas Padilla/MAXPPP

"T'es une merde". Voilà ce que Nathalie Kosciusko-Morizet a dit à Jean-François Copé pendant sa campagne à Paris. C'est en tout cas ce qu'elle raconte au Point , se glorifiant également d'avoir été celle, à l'UMP, qui a obtenu son départ de la présidence du parti. Des propos peu étonnants quand on connaît un peu le personnage de NKM, mais qui ont tout de même énervé certains autres UMP dans la capitale.



Parmi eux, le maire du 6e arrondissement Jean-Pierre Lecoq, proche de l'ancien président de l'UMP, . Il confie au Lab son agacement:



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Je ne peux que condamner ça. Ce n'est pas correct, pas responsable, pas digne de quelqu'un qui veut faire de la politique à un haut niveau. On peut être cash en privé de temps en temps, mais balancer ça à une journaliste qu'elle ne connaissait pas, et manifestement pour que ce soit repris...



C'est pas correct, car déjà il ne le mérite pas. Contrairement à ce qu'elle pense, les copéistes ne l'ont pas emmerdée comme les fillonistes l'ont emmerdée pendant la campagne.

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"C'est pas digne de quelqu'un qui ambitionne de se présenter à la primaire", rajoute Jean-Pierre Lecoq, qui laisse par la suite planer une légère menace :



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Il y a quand même 40% de copéistes dans le groupe. Ce serait quand même dommage à revenir à une situation antérieure.

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Sous-entendu: le maire du 6e arrondissement invite fortement NKM à ménager l'aile copéiste de son groupe, si elle veut en préserver l'unité. Jean-Pierre Lecoq précise par la suite que la fameuse réunion convoquée par Jean-François Copé lors des problèmes familiaux de NKM, afin de remplacer la candidate par Jean-Louis Borloo, n'aurait tout bonnement pas existé :



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Soit elle s'est fait enfumer par son propre entourage, soit enfumer par nos amis fillonistes.


L'hypothèse Borloo c'est l'hiver 2012/début 2013. Elle n'était pas candidate à cette époque là...

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"Elle a été très cash", commente Jean-Pierre Lecoq, qui déplore le fait que "le off a tendance à de moins en moins exister" entre journalistes et politiques. "Je sais bien qu'à Avignon, il y a le soleil et on se lâche un peu", lâche-t-il ironiquement, avant de rappeler qu'il fut, avec ses amis copéistes, l'un des seuls candidats UMP à être élus dès le premier tour de l'élection municipale à Paris. 



>> Il n'y a pas que Jean-Pierre Lecoq



Le conseiller de Paris, également UMP, Jérôme Dubus, en a également gros sur la patate depuis cette interview de NKM. Il contacte le Lab afin de donner son avis sur le sujet :



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Quand dans le même papier on déclare être candidate à la présidentielle et qu'on se vautre dans la vulgarité, il y a un problème.



C'est un acte de division. Elle nous a dit à plusieurs reprises qu'elle était une tueuse. Elle n'a pas réussi à tuer Anne Hidalgo. Sur son brevet de chasses, il y a Jean-François Copé, c'est très gentil, mais on attend d'elle qu'elle tue plutôt Anne Hidalgo.



Il faut faire attention, nous ce qu'on attend d'elle, c'est qu'elle soit rassembleuse. Elle jette de l'huile sur le feu en tirant sur quelqu'un qui est déjà à terre. On attend qu'elle rassemble les différents courants de la droite à Paris et qu'elle mène l'opposition à Paris.

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Selon Jérôme Dubus, NKM "essaye de trouver des faux prétextes pour expliquer son échec majeur" à Paris. Quand on vous dit qu'ils s'adorent...

Du rab sur le Lab

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