Thierry Mandon défend la loi Macron en se référant à Benoît Hamon

Publié à 11h12, le 28 décembre 2014 , Modifié à 11h17, le 28 décembre 2014

Thierry Mandon défend la loi Macron en se référant à Benoît Hamon
Thierry Mandon © Captures d'écran iTÉLÉ

SOLIDARITÉ GOUVERNEMENTALE - Thierry Mandon est solidaire. Pas question de laisser l'un de ses collègues du gouvernement se faire attaquer sans réagir. Alors que son projet de loi "pour la croissance et l'activité" doit être présenté à l'Assemblée nationale fin janvier, le ministre de l'Économie Emmanuel Macron est ciblé, notamment par une partie de la gauche. Et ça, Thierry Mandon en a marre.

Invité du Grand Rendez-Vous Europe 1 / iTÉLÉ / Le Monde, le secrétaire d'État à la Réforme de l'État et à la Simplification a défendu mordicus son collègue de Bercy. Voici ce qu'il a dit concernant les attaques lancées contre Emmanuel Macron, notamment sur son passé à la banque Rothschild et les millions d'euros gagnés :

C'est du procès d'intention. C'est du tir au pigeon sur un homme qui ne le mérite pas. Cet homme est le produit de l'école républicaine. Il n'est pas né avec une cuillère en argent dans la bouche, Emmanuel Macron, voilà. Il a été brillant, il a réussi, il a eu un parcours méritocratique qui l'honore et il a toujours été de gauche, il a toujours travaillé avec des élus de gauche. Et donc moi je ne lui fait pas de procès a priori, je regarde ce qu'il fait.

Et que fait Emmanuel Macron selon Thierry Mandon ? Il "dérange des gens qui sont en situation de monopole qui peuvent bloquer tout le monde pour laisser passer des jeunes", dit-il. "Ça c'est de gauche", jure le socialiste en évoquant la réforme des professions réglementées.

Et pour appuyer son affirmation, le secrétaire d'État n'hésite pas à se référer à l'un des pourfendeurs de la loi Macron : le député PS Benoît Hamon. Il précise :

Ça aussi c'est de gauche, c'est de vérifier qu'un certain nombre de personnes installées ne profite pas d'une rente de situation pour imposer aux consommateurs des prix plus élevés que ce qu'ils doivent payer. C'est le juste prix. […] Qu'est-ce qu'a fait monsieur Hamon quand il était ministre avec les lunettes ? Il a fait jouer la concurrence pour faire baisser les prix. Si c'était de gauche quand il l'a fait, il n'y a pas de raison pour que quand monsieur Macron le fasse, ça ne soit pas de gauche.

Et voilà une nouvelle attaque, certes déguisée cette fois-ci, d'un membre du gouvernement contre Benoît Hamon. Mi-décembre,  Stéphane Le Foll avait estimé, dans Libération, que "si nous laissons penser, comme le fait Benoît Hamon, qu'on "court à la catastrophe", nous intégrons le défaitisme et nous offrons un espace considérable à Marine Le Pen". 

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