Olivier Burlats a été condamné à 3000 euros d’amende par le tribunal correctionnel d’Annecy ce vendredi 5 décembre. La faute de cet ancien frontiste, élu de Haute-Savoie ? Avoir comparé Christiane Taubira à un singe dans un message posté sur Twitter le 16 septembre dernier. Réagissant à une photo de la ministre de la Justice, il avait posté l’image d'un primate juché sur un vélo.
Le Front national avait alors suspendu puis exclu Olivier Burlats. Comme le parti d’extrême-droite l’avait fait pour Anne-Sophie Leclère en octobre 2013. Candidate aux municipales dans les Ardennes sous les couleurs frontistes, la jeune femme avait jugé que la place de Christiane Taubira était "accrochée à la branche d’un arbre", plus qu’au gouvernement.
Si Olivier Burlats n’a pas écopé d’une condamnation aussi lourde qu’Anne-Sophie Leclère (neuf mois de prison ferme), lui n’envisage pas nécessairement de faire appel. "Je ne vois pas l’intérêt de m’expliquer devant des gens qui ne veulent pas m’entendre", a réagi celui qui a recueilli 11,52% des suffrages aux municipales de Seynod (Haute-Savoie) en mars dernier.
Et contrairement à Anne-Sophie Leclère, Olivier Burlats ne semble pas assumer ses propos. Au tribunal, l’homme a plaidé le second degré, comme il l’a expliqué après le jugement :
"J’ai simplement voulu faire de l’humour. Je n’ai jamais dit que le singe représentait Christiane Taubira. Visiblement, les magistrats ne m’ont pas écouté.
"
Une ligne de défense qui n’a pas varié depuis septembre. Le frontiste expliquait alors en substance sur Twitter que toute cette affaire était gonflée par les journalistes :
"Perso, je dirais plutôt dérapage humoristique. Mais c’est moins vendeur pour les médias.
"