Sa parole compte. Ancien Premier ministre et ancien ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé est sorti d’une certaine réserve pour s’exprimer sur la situation syrienne.
Pour lui, il n’y a aucun doute, les images d’horreur provenant ces derniers jours de Syrie sont bien la preuve de "l’utilisation d’armes chimiques par le régime" de Bachar Al-Assad. "Une ligne rouge à ne pas franchir", avaient prévenu "les démocrates", rappelle le maire de Bordeaux sur son blog dans un billet intitulé : "l’innommable".
Alors, Alain Juppé en appelle au droit d’ingérence et à dépasser "les blocages onusiens" dus au "veto des complices du régime syrien". "Russie en tête", ajoute-t-il, sachant pertinemment "quel est le respect de la légalité internationale" :
Il faut donc aujourd’hui s’affranchir des blocages onusiens et aider militairement la résistance syrienne. C’est risqué. Je connais les objections, sérieuses, qu’on peut soulever à l’encontre de toute intervention. Mais la seule alternative, c’est la poursuite du martyre du peuple syrien.
Et de conclure :
Il ne faudra plus, alors, continuer à verser des larmes de crocodile. Il nous restera le silence de la complicité.