Publié à 09h16, le 23 août 2013 , Modifié à 09h21, le 23 août 2013

Alain Juppé en appelle au droit d’ingérence en Syrie et à court-circuiter les "blocages onusiens"

Sa parole compte. Ancien Premier ministre et ancien ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé est sorti d’une certaine réserve pour s’exprimer sur la situation syrienne.

Pour lui, il n’y a aucun doute, les images d’horreur provenant ces derniers jours de Syrie sont bien la preuve de "l’utilisation d’armes chimiques par le régime" de Bachar Al-Assad. "Une ligne rouge à ne pas franchir", avaient prévenu "les démocrates", rappelle le maire de Bordeaux sur son blog dans un billet intitulé : "l’innommable".

Alors, Alain Juppé en appelle au droit d’ingérence et à dépasser "les blocages onusiens" dus au "veto des complices du régime syrien". "Russie en tête", ajoute-t-il, sachant pertinemment "quel est le respect de la légalité internationale" :

Il faut donc aujourd’hui s’affranchir des blocages onusiens et aider militairement la résistance syrienne. C’est risqué. Je connais les objections, sérieuses, qu’on peut soulever à l’encontre de toute intervention. Mais la seule alternative, c’est la poursuite du martyre du peuple syrien.

Et de conclure :

Il ne faudra plus, alors, continuer à verser des larmes de crocodile. Il nous restera le silence de la complicité.