Amnistie sociale : Jean-Luc Mélenchon "pas satisfait"

Publié à 09h44, le 28 février 2013 , Modifié à 10h05, le 28 février 2013

Amnistie sociale : Jean-Luc Mélenchon "pas satisfait"
Jean-Luc Mélenchon sur BFMTV le 28 février 2013 (images BFMTV)

TOUJOURS PAS CONTENT - L'amnistie sociale, grande revendication de Jean-Luc Mélenchon, a été adoptée mercredi au Sénat. Mais le leader du Front de gauche est loin d'être satisfait, estimant que le texte a été vidé de son contenu. Il l'a fait savoir ce 28 février sur BFMTV :

Cette loi ne me satisfait pas. Il n’y a dedans ni les faucheurs d’OGM, ni les parents qui ont accueilli les enfants qu’on voulait expulser ...

Ce que j’ai vu Sénat m’ont consterné. J’ai vu des socialistes et des radicaux – c’est eux les plus épouvantables – à vouloir mégoter, retirer de la loi ceci ou cela.

Ils ont osé parler de "pardon". On ne demande pas pardon, on demande justice !

La version adoptée au Sénat par 174 voix contre 172 a en effet été très encadrée par une série d'amendements. Le périmètre a été resserré pour ne plus concerner que les mouvements sociaux dans les entreprises et le logement.

Exit l'amnistie pour les actions en faveur des sans-papier, contre les recherches scientifiques, contre les fauchages d'OGM ou dans le cadre de la santé. Elle ne concernera également que les peines de prison inférieures à cinq ans.

La loi doit désormais passer à l'Assemblée nationale et pourrait être à nouveau modifiée. Comme le précise Libération, le texte est cependant loin d'être inscrit à l'ordre du jour. Et c'est très principalement le gouvernement qui en a la maîtrise.

Sur BFMTV, Jean-Luc Mélenchon a également rappelé aux parlementaires socialistes qu'ils avaient intérêt à voter en faveur de ce texte. Bien que certains y soient défavorables, tous ont voté pour la version amendée mercredi. Ce qui n'empêche pas le co-président du Front de gauche de maintenir la pression :

Ils le voteront parce que c’est leur devoir !Tous ces gens ont soutenu ces luttes et ces ouvriers, en leur disant votez pour nous on est d’accord avec vous.

Et maintenant quand il s’agit d’enlever de leur casier judiciaire les condamnations pour des actes approuvés à l’époque, ils ne voudraient pas le faire ?

Jean-Luc Mélenchon avait déjà estimé que "ceux qui ne votent pas l'amnistie sociale ne sont pas de gauche" et les avait menacés de les "pourchasser jusque dans le dernier village de France" s'ils ne votaient pas le texte.

Du rab sur le Lab

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