A leur sortie du séminaire de rentrée du gouvernement sur la France de 2025, la plupart des ministres, inquiets de s’ennuyer, sont pourtant sortis ravis. Seule ombre au tableau, le malaise créé par Manuel Valls après deux petites phrases sur l’Islam et sur le regroupement familial.
Une double sortie révélée par Libération et Le Parisien de ce mardi 20 août.
Qu’a dit le ministre de l’Intérieur selon des propos rapportés, en anonyme, par ses collègues du gouvernement ?
>> "Faire la démonstration que l’Islam est compatible avec la démocratie."
>> "La démographie est très importante en Afrique notamment. Cela change le rapport à ce continent ave qui il faut réinventer un partenariat", développe le premier flic de France au Parisien.
"Il a franchi un cap hallucinant", confie en off un ministre à Libération quand un autre ajoute :
Ça pose un vrai problème politique.
Dans le Parisien, un ministre confie également :
C’est sûr que sa sortie a conforté tous ceux qui le jugent trop à droite.
Sur sa déclaration quant à la démocratie et l’Islam, qui "a jeté un froid polaire" autour de la table, Manuel Valls assume et précise, à Libération, s’être "appuyé" sur les déclarations de François Hollande à Tunis pour affirmer que la France "allait faire la démonstration que l’islam est compatible avec la démocratie".
Pourtant, ce n’est pas exactement le discours prononcé par François Hollande devant l’Assemblée nationale constituante tunisienne, comme le prouve le verbatim du texte, disponible sur le site de l’Elysée.
Ainsi, si Manuel Valls parle de la nécessité de "faire la démonstration" que l’Islam est compatible avec la démocratie, le chef de l’Etat avait quant à lui déclaré que les deux étaient compatibles. Aucune démonstration n’était à ajouter, car "la France le sait".
François Hollande avait alors déclaré :
La France sait que l’islam et la démocratie sont compatibles.