Après l’affaire des "Pigeons", des députés PS veulent tisser des liens avec les entreprises

Publié à 13h18, le 02 novembre 2012 , Modifié à 13h38, le 02 novembre 2012

Après l’affaire des "Pigeons", des députés PS veulent tisser des liens avec les entreprises
Des entrepreneurs manifestent en marge du congrès du PS à Toulouse. (Maxppp)

INFO LAB - Tisser un lien de confiance entre la gauche, et particulièrement le PS, et les entreprises. Tel est l’objectif annoncé par les députés socialistes fondateurs du groupe de réflexion "Entreprendre à gauche" afin de montrer que "parler des entreprises et être de gauche n’est pas incompatible".

 

  1. "Montrer que les élus de gauche s'intéressent aux entreprises"

    > Qui sont-ils ?

    C’est pour le moment un petit groupe, disparate et transcourant, de députés socialistes. A peine six ou sept élus pour le moment, indique Laurent Grandguillaume, député PS de Côte d’Or, ancien collaborateur de François Rebsamen et chef de file de cette initiative, à savoir créer un cercle de réflexion autour des relations entre la gauche et les entreprises. Son nom : "Entreprendre à gauche".

    Aux côtés de Laurent Grandguillaume, invité mardi à une rencontre, à l’initiative de Claude Bartolone, entre une trentaine de jeunes députés socialistes de la "Génération tchatche" et Laurence Parisot, patronne du Medef, figurent également Thierry Mandon, porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, ainsi que Matthias Fekl ou Arnaud Leroy, entre autres.

    Contacté par le Perchoir, le député de Côte d’Or explique que l’important n’est pas forcément le nombre :

    Le groupe est ouvert aux députés de gauche qui veulent dialoguer avec les entreprises.

    Il y a pleins de députés intéressés mais il ne faut pas être 5000 si on veut produire des choses.

    "On a décidé cela après l’épisode des pigeons, voyant qu’il y avait un terrain favorable à l’incompréhension", ajoute Thierry Mandon.

    > Que veulent-ils ?

    Pour le Lab, Thierry Mandon développe l’origine de l’idée, en réaction à l’affaire dite des "Pigeons", et le pourquoi du comment d’un tel groupe de réflexion :

    L’objectif est de travailler sur les relations entre les entreprises, dans toutes leurs diversités, avec la gauche dont le PS. 

    On a considéré que les rapports n’étaient pas naturels et qu’il y avait besoin d’approfondir la connaissance des entreprises.

    Laurent Grandguillaume, à l’origine du projet, ne dit pas autre chose :

    J’ai lancé ce groupe de réflexion "Entreprendre à gauche" avec plusieurs députés pour organiser des rencontres avec des chefs d’entreprise à l’Assemblée nationale, pour écouter, dire nos propositions et montrer que les élus de gauche s’intéressent aux entreprises.

    Il faut tisser un lien de confiance et montrer que parler des entreprises et être de gauche n’est pas incompatible.

    Désireux de travailler à "une société du travail, de l’effort et du mérite" et non pas "une société de la rente", ces députés veulent peser dans le débat parlementaire via propositions de loi et amendements sans pour autant s’apparenter à un groupe de pression.

    Du lobbying ? Aucunement, rétorque Thierry Mandon :

    Ce n’est pas notre propos que d’être le relais des entreprises.

    > Quelles échéances visent-ils ?

    Décidé la semaine dernière, ce groupe de réflexion se réunira pour la première fois la semaine du 5 novembre. Au programme : l’organisation de "colloques, séminaires, auditions, participation au processus législatif par des amendements, publications, tribunes dans la presse…", dixit Thierry Mandon.

    Laurent Grandguillaume est plus précis et annonce l’organisation d’un premier événement dans la deuxième quinzaine de novembre. Un timing qui correspond avec l’annonce faite, mercredi 31 octobre, par Bruno Le Roux d’un rapport sur le financement de l’économie pour la même période.

    Le député dijonnais précise ce premier événement :

    Ce sera sur le financement de l’économie pour lequel on invitera également des banques.

     

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