Il a été le premier à revenir à la politique politicienne. Après la mort d'un adolescent de 14 ans, tué dans une fusillade à Trappes, le député UMP Guillaume Larrivé a pointé la responsabilité du gouvernement dans "l'explosion du désordre et de l'insécurité". Un lien immédiat entre le dramatique fait divers et l'action de l'exécutif qui lui a valu une volée de bois vert de la part de membres de la majorité.
Le 1er mai en début de soirée, quelques heures après l'annonce de la fusillade, le député de l'Yonne tweete :
Fusillade sanglante de Trappes. Après trois ans de pouvoir Hollande-Valls-Taubira, le désordre et l'insécurité ne cessent d'exploser.
— Guillaume Larrivé (@GLarrive) 1 Mai 2015
La première réprimande lui vient de l'ancien ministre Benoît Hamon, élu de Trappes, qui l'appelle à la "décence" :
@GLarrive je suis élu à Trappes. S'il vous plait, respectez le délai de décence, le deuil d'une famille frappée par le meurtre de son enfant
— benoithamon (@benoithamon) 1 Mai 2015
Ce 2 mai au matin, c'est Laurence Rossignol, secrétaire d'Etat à la famille, qui ironise, en faisant un lien vers le tweet de Guillaume Larrivé :
Quand survient un drame, on trouve toujours un (ir)responsable UMP pour faire un commentaire glaçant et misérable https://t.co/XDwDaVDUM1
— laurence rossignol (@laurossignol) 2 Mai 2015
A l'UMP, Eric Ciotti a également réagi, sans viser directement *pour le moment* le pouvoir en place :
Fusillade de Trappes : la tragique conséquence de la démission de la République dans trop de territoires livrés aux trafiquants de drogue
— Eric Ciotti ن (@ECiotti) May 1, 2015
La fusillade s'est produite vers 15h le 1er mai dans un quartier populaire de Trappes, dans les Yvelines. Un homme a ouvert le feu et a touché deux adolescents. Le premier est mort suite à ses blessures, le second n'a été blessé que légèrement. L'enquête doit déterminer s'il s'agit d'un règlement de comptes ou d'une balle perdue.
Quelques semaines auparavant, c'est un autre député UMP, Laurent Wauquiez, qui avait été critiqué jusque dans son propre camp à cause de sa réaction à un fait divers. Juste après la mort de la jeune Chloé à Calais et l'arrestation du suspect présumé, le numéro 3 du parti avait mis en cause "la politique de désarmement pénal" de Christiane Taubira, politique qui n'avait pourtant rien à voir avec ce drame. Bruno Le Maire s'était par exemple indigné contre sa "récupération politique" de l'évènement.