Attentats à Paris : Jean-Marie Le Pen pense que les terroristes étaient "membres d’une organisation secrète"

Publié à 12h22, le 26 janvier 2015 , Modifié à 12h26, le 26 janvier 2015

Attentats à Paris : Jean-Marie Le Pen pense que les terroristes étaient "membres d’une organisation secrète"
Jean-Marie Le Pen lors d'une galette des rois en 2013 © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP

La version officielle des attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher, début janvier à Paris, Jean-Marie Le Pen n'y croit pas trop. Le président d'honneur du Front national a déjà eu l'occasion de faire part de son scepticisme. C'était mi-janvier, dans le journal russe Komsomolskaya Pravda.

Rebelote dimanche 25 janvier, à l'occasion de la galette des rois organisée par la fédé frontiste de Paris. Jean-Marie Le Pen a de nouveau donné sa vision complotiste des attaques terroristes. Et, cette fois, il ne peut pas dénoncer "les retraductions en français d’interviews déjà traduites du français en russe". Ce sont ses mots, sans fioriture.

Pour étayer ses accusations de complot, Jean-Marie Le Pen a d'abord parlé des réactions politiques et médiatiques, si rapides selon lui qu'elles ne pouvaient être que préparées. Voici ce qu'il a dit selon des propos rapportés par le Monde ce lundi 26 janvier :

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La mise en place de la réaction politico-médiatique fut si rapide qu’il ne peut pas y avoir d’improvisation. […] Un plan média était préparé à l’avance.

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Pour aller encore plus loin, Jean-Marie Le Pen a ensuite évoqué la mort des frères Kouachi et d'Amely Coulibaly, tués par les forces de l'ordre lors des assauts donnés à Dammartin-en-Goële et Paris. "On peut neutraliser les gens avec des grenades soporifiques, a expliqué le président d'honneur du FN. Je ne suis pas naïf."

Encore ? Dans la presse russe, Jean-Marie Le Pen avait estimé que "l'exécution de Charlie Hebdo porte la signature d'une opération des services secrets". Peu après, il avait expliqué au Monde ne pas se souvenir "d'avoir parlé des services secrets". Dimanche 25 janvier à Paris, il a *un peu* nuancé. Selon lui, les terroristes étaient "membres d’une organisation secrète". Mais il ne dit pas laquelle.

Voilà pour la théorie du complot. Pour le reste aussi, Jean-Marie Le Pen a un avis. Il a évoqué le cas Charlie Hebdo, un "journal anarcho-trostkiste". Et, après avoir cité l’auteur collaborationniste Robert Brasillach, il a ajouté :

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Si ce massacre avait eu lieu à "Valeurs Actuelles", il n’y aurait pas eu cette mobilisation générale.

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Voilà pour "la position personnelle" de Jean-Marie Le Pen, pour reprendre les mots de Marine Le Pen. La présidente du FN, invitée de RTL ce lundi 26 janvier, a une nouvelle fois dénoncé ces théories du complot qui sont apparues sur les internets après les attentats de début janvier. Elle a dit :

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Je suis complètement encore une fois opposée à ces théories que je considère d'ailleurs un peu dangereuses parce que ces théories, elles visent en vérité à ne pas pointer les véritables responsabilités.

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Lundi 19 janvier, Marine Le Pen avait déjà fustigé, sur France Inter, ces "théories conspirationnistes fumeuses". Ce qui donc n'a pas fait changer d'avis son père. 

Du rab sur le Lab

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