Publié à 16h02, le 27 novembre 2015 , Modifié à 16h28, le 27 novembre 2015

Attentats : pour Michèle Alliot-Marie, si les idées de la droite avait été "mises en oeuvre" plus tôt, "il y aurait des hommes et des femmes qui aujourd'hui vivraient"

© Captures d'écran Le Figao/Public Sénat

Les mesures proposées par la droite - et dont certaines sont aujourd'hui reprises par François Hollande - auraient permis d'éviter les attentats. C'est ce qu'affirme en substance Michèle Alliot-Marie, vendredi 27 novembre.

Une grande partie de l'opposition explique, depuis le 13 novembre, que la réaction de François Hollande aux attaques terroristes de Paris et Saint Denis va "dans le bon sens", mais fustige dans le même temps le "retard" pris dans le domaine sécuritaire, depuis le 11 janvier notamment. C'est donc plus ou moins ce discours que tient MAM, mais avec des mots beaucoup plus crus.

Interrogée par Le Scan du Figaro et Public Sénat, l'ancienne garde des Sceaux et ministre des Affaires étrangères affirme sans sourciller :

 

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Moi, je me réjouis que François Hollande reprenne nos idées, parce que je pense qu'elles sont plus efficaces peut-être que les siennes. Le véritable problème, ce n'est pas simplement qu'il reprenne les idées, mais qu'il les mette en œuvre. Parce que je me dis parfois que si certaines des propositions que nous avions faites avaient été réellement mises en œuvre, il y aurait sans doute des hommes et des femmes qui aujourd'hui vivraient.

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Ça a le mérite d'être clair.

Outre la mise en oeuvre de l'état d'urgence, l'exécutif a notamment repris à son compte des mesures comme la déchéance de nationalité pour les terroristes binationaux nés sur le sol français, le port d'arme 24h/24 pour les policiers et gendarmes et le retour (temporaire) des contrôles aux frontières. Ce que Les Républicains, mais aussi le Front national, réclamaient depuis plusieurs mois.

Mais à ce sujet, Michèle Alliot-Marie demande à voir. L'ex-ministre de la Justice ne veut pas s'en tenir aux annonces présidentielles. Elle veut des actes. Elle dit :

 

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Il y a un moment où il faut aussi dire : 'Maintenant, qu'est-ce que nous allons faire pour que toutes ces victimes ne soient pas non plus mortes pour rien'. C'est-à-dire que nous sachions effectivement comment agir. L'une des choses, c'est de se regrouper - c'est ce qu'on appelle sous le terme d'unité nationale et en matière de santé pourquoi pas [sic]. L'autre chose, c'est de dire aussi : 'Qu'est-ce que l'on va faire, qu'est-ce qu'il faut faire'. Et de ce point de vue, j'espère effectivement que François Hollande appliquera les mesures que nous avons préconisées.

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Sans quoi il y aura d'autres attentats et d'autres morts, si l'on suit son raisonnement.

On rappellera simplement que parmi les attaques les plus sanglantes qu'a connues la France dans la période récente, celles menées par Mohamed Merah ont eu lieu sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy