Fin juin, sitôt la nouvelle Assemblée nationale élue, les postes à responsabilité du Palais Bourbon étaient distribués. Et notamment les trois postes clés, financièrement, que sont les postes de questeurs, dont l'un revient d’ordinaire à l’opposition. Eric Ciotti, candidat du groupe LR "canal historique" de Christian Jacob, postulait et s’imaginait déjà tenir les cordons de la bourse de la chambre basse. Mais Thierry Solère, alors membre du groupe des Constructifs avec des députés UDI et LR Macron-compatible, lui avait chipé le poste dévolu à l’opposition , ce groupe s’étant inscrit officiellement comme tel.
Quid aujourd’hui que Thierry Solère a adhéré à La République en marche ?
Car Thierry Solère appartient donc désormais à la majorité. Continuera-t-il à siéger avec les Constructifs à l’Assemblée ou va-t-il rejoindre le groupe macroniste présidé par Richard Ferrand ? Dans tous les cas, les trois postes de questeurs reviennent donc à la majorité du chef de l’Etat.
Techniquement, Thierry Solère peut rester questeur jusqu’au prochain renouvellement, dont l’élection est prévue en octobre prochain. Mais la droite LR "canal historique" va mettre la pression pour qu’il démissionne. Premier à dégainer, le député LR Pierre-Henri Dumont pour lequel "la décence impose sa démission" :
"Solère adhère à En Marche ! C’est donc officiel, les 3 questeurs de l’Assemblée sont membres du parti majoritaire. La décence impose sa démission afin de respecter les droits de l’opposition !
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.@solere92 adhère à En Marche ! C’est donc officiel, les 3 questeurs @AssembleeNat sont membres du parti majoritaire. La décence impose sa démission afin de respecter les droits de l’opposition ! #DirectANhttps://t.co/VCEBPLY9OM
— Pierre-Henri Dumont (@phdumont) 25 novembre 2017
Nouvelle crise en vue entre la majorité et LR à l'Assemblée nationale ?