Benoît Hamon a créé sa propre expression pour qualifier "les politiques sociales libérales" du gouvernement : la drauche.
Ce mot-valise inventé par le ministre de l’Economie sociale et solidaire, est rapporté par Libération dans son édition du lundi 10 décembre.
Le quotidien s’intéresse à la position ambivalente de celui qui "incarnait jusqu’ici l’aile gauche du parti et dont les camarades regrettent la discrétion en ces grandes heures de virage social-démocrate à la tête de l’état."
Accusé de manger son chapeau "tant par ses détracteurs que certains de ses amis", Benoît Hamon tient un compte minutieux des politiques de gauche, et celles de "drauche", afin de définir dans quelques mois "la vraie carte d’identité" du gouvernement.
Pout l’heure, le ministre estime qu’il est encore trop tôt pour s’exprimer. Refusant de céder à l’angélisme en traçant une ligne fictive entre "gentils socialistes" hors du gouvernement et "méchants socialistes" dedans, le ministre préfère jouer la carte du pragmatisme. A Libération, il confie :
Un ministre ce n’est pas un mec qui avale les couleuvres, mais qui tente de concilier son socialisme avec l’action.
Du coup, Benoît Hamon accepte "le report de certaines grande mesures auxquelles il tient, comme la réforme du système de santé ou le droit de vote des étrangers." En attendant de faire les comptes dans quelques mois.