Debré à Yade : "Nicolas t’a si bien choyée !"

Publié à 16h02, le 12 mars 2012 , Modifié à 16h37, le 12 mars 2012

Debré à Yade : "Nicolas t’a si bien choyée !"
Bernard Debré, le 28 janvier 2012 à Paris (Maxppp)

Il l'appelle "ma chère Rama", mais c'est à peu près la seule amabilité que Bernard Debré concède dans sa lettre à l'ancienne secrétaire d'Etat.

Il reproche à Rama Yade de ne pas soutenir le président-candidat : "Tu aurais dû te souvenir simplement, avec gratitude, de Nicolas Sarkozy qui t’a si bien choyée (...). Au lieu de ça, dans un mouvement d’humeur incompréhensible, tu as refusé et refuses encore de le soutenir. "

  1. "Un mouvement d'humeur incompréhensible"

    Sur bernarddebre.fr

    Si dans les premiers paragraphes, Bernard Debré loue le courage et l'indépendance de Rama Yade, il lui rappelle dans la suite de la lettre, publiée le 12 mars sur son blog :

    Tu aurais dû te souvenir simplement, avec gratitude, de Nicolas Sarkozy qui t’a si bien choyée, à juste titre d'ailleurs, car tu le méritais. C’est néanmoins lui qui t’a fait ministre plusieurs fois et ambassadeur.

    Il poursuit : "au lieu de ça, dans un mouvement d’humeur incompréhensible, tu as refusé et refuses encore de le soutenir".

    Je te le dis du fond du cœur, cette attitude n’est pas convenable, d’autant plus que tu es persuadée, à tort ou à raison, d’être une icône de la politique française et je ne suis pas sûr qu’un de ces prochains jours, tu ne te jettes pas dans les bras de la gauche pour pouvoir rebondir, voire même survivre. Ces illusions narcissiques sont intolérables.

    Certes il s’agit là d’un procès d’intention mais je crains d’avoir raison. Encore une fois, ma Chère Rama, la non reconnaissance et la trahison en politique sont monnaie courante. Je te croyais différente, plus honnête et mue par une éthique certes rare mais sans faille.

Du rab sur le Lab

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