Comment Bertrand Delanoë vit-il son exclusion du grand casting gouvernemental? "Tout a été simple, harmonieux et amical", a-t-il répété sur Canal Plus ce dimanche 3 juin.
Le socialiste l'assure: s'il s'est sacrifié, c'est au nom de la parité d'une part, et par devoir envers sa mairie de Paris de l'autre. Pourtant, rentrer au gouvernement lors d'un prochain remaniement le titille un peu...
"Discussions sereines, amicales, constructives"
Sur canalplus.fr
Jean-Marc Ayrault souhaitait qu’il y ait des femmes à des postes très importants. Et j’ai dit : "Je t’approuve, la parité est une révolution historique et ça ne doit pas être simplement le nombre.
Tu as raison, je t’encourage, je te soutiens pour qu’il y ait des femmes à des responsabilités importantes".
Non, Bertrand Delanoë ne boude pas. A l'entendre, le grand absent du gouvernement s'est simplement sacrifié au nom de la parité et est "heureux" d'être resté à son poste de maire de Paris. Cette décision serait même le fruit de "discussions sereines, amicales, constructives" avec François Hollande et Jean-Marc Ayrault :
Dans mes discussions avec François Hollande, nous nous sommes toujours dit que la fonction de maire de Paris était une fonction que je devais traiter avec beaucoup d’attachement.
Je pense que mon attachement à mon mandat est aussi un attachement de François Hollande à la politique qui se mène à Paris.
Pour autant, Bertrand Delanoë n'exclut pas d'entrer au gouvernement lors d'un prochain remaniement. Il le fait savoir dans une formule des plus alambiquées:
Je suis maire de Paris, j’ai des devoirs et je les fais en étant vraiment heureux. Mais la réussite de François Hollande président de la République et de Jean-Marc Ayrault chef de gouvernement, ça m’importe beaucoup.
Je pense que je peux amener ce soutien en tant que maire de Paris. Si d’autres hypothèses existent à un moment donné, nous les étudierons avec autant d’amitié et de convergence de l’analyse politique.