Boris Boillon, un sarko-boy interpellé avec 350.000 euros en liquide à la gare du Nord

Publié à 15h30, le 30 août 2013 , Modifié à 16h00, le 30 août 2013

Boris Boillon, un sarko-boy interpellé avec 350.000 euros en liquide à la gare du Nord
Boris Boillon, à la gauche de Nicolas Sarkozy, en 2010, sur le perron de l'Elysée (photo MaxPPP)

Boris Boillon, ancien ambassadeur de France en Irak puis en Tunisie, réputé proche conseiller de Nicolas Sarkozy lorsque celui-ci était à l'Elysée, a été interpellé, le 31 juillet à la gare du Nord, en possession de 350.000 euros et 40.000 dollars, en liquide, alors qu’il s’apprêtait à prendre un train en direction de la Belgique, révèle ce vendredi 30 août Mediapart.

L’ancien diplomate, reconverti dans les affaires, interrogé par les douaniers, avait indiqué ne pas transporter de devises, selon Mediapart. La loi interdit ce type de transport sans déclaration préalable.

Le site d'information publie une copie de la "quittance de consignation des sommes en liquide transportées par Boris Boillon", qui détaille par le menu les coupures transportées par l'ancien diplomate :

3190 billets de 100 euros,

32 billets de 500 euros, 

100 billets de 50 euros,

50 billets de 200 euros

Au cours de son audition dans le cadre de l’enquête conduite par le service de police judiciaire de la Douane, il a expliqué "gagner 500.000 euros par an", précise le site d’information, et a assuré que les sommes transportées ce jour-là étaient le résultat de rémunérations pour ses prestations de consultant : 

Il s’agit de sommes que j’ai touchées cette année dans le cadre de mes activités en Irak qui correspondent aux prestations que j'effectue avec des sociétés irakiennes (...).

En l’absence de système bancaire développé en Irak, ces entreprises m’ont réglé à Paris en numéraire

Boris Boillon avait bénéficié d’une notoriété inattendue pour un diplomate, lorsque, en février 2011, sa photo de profil Copains d’Avant, où il pose torse nu, avait été largement diffusée dans les médias. Marine Le Pen, notamment, s’en était saisie pour réclamer sa démission du poste d’ambassadeur en Tunisie qu’il occupait encore.

 

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