La république irréprochable a-t-elle encore frappé ? Le PDG de Veolia, Antoine Frérot, pourrait être débarqué du groupe le 29 février prochain au profit de Jean-Louis Borloo, ancien ministre de l'Écologie, nous apprend Libération. Une nomination cadeau qui pourrait être faite par Nicolas Sarkozy en échange de son soutien pour l'élection présidentielle.
Un accord secret
Sur liberation.fr
Petit arrangement entre ami ? Alors que Veolia s'apprête à annoncer des pertes de 200 millions d'euros, Libération nous apprend que son PDG, Antoine Frérot, ancien bras droit de Henri Proglio, lui-même PDG d'EDF, pourrait être remplacé par Jean-Louis Borloo, l'ancien ministre de l'Ecologie qui avait annoncé sa candidature à l'automne avant de se désister.
D'après Libération, plusieurs rendez-vous auraient eu lieu avec le centriste qui affirme pourtant "tout ignorer" d'éventuels accords entre Nicolas Sarkozy et Henri Proglio. Certains peuvent y voir une manoeuvre du Président sortant pour s'assurer le soutien du Parti radical le 10 mars prochain.
Sarkozy nie
Sur lefigaro.fr
Nicolas Sarkozy a vivement réagit à cette affaire sur BFMTV. Il a qualifié les rumeurs sur l'influence de l'Elysée dans la nomination de Jean-Louis Borloo de "grotesques" et "absurdes". Il n'y aurait donc, selon le Président de la République, aucun accord secret entre lui et Antoine Frérot.
Hollande s'indigne
Sur Le Monde
François Hollande, en visite dans le Val-de-Marne, s'est vivement indigné lorsqu'un journaliste du Monde l'a interrogé sur l'affaire.
Il y a une confusion au sommet de l'Etat qui est préjudiciable à ce que doit être la République. On ne peut pas admettre qu'il y ait une volonté de mêler ainsi la politique et les affaires. Mais dans quel monde vit-on ? Est-ce le candidat des conseils d'administrations qui se présente devant les Français ?
Il a par la suite promis qu'il en finirait avec ce genre de pratiques.