Bruno Le Maire moque Nicolas Sarkozy qui veut "être Président pour régler les problèmes de frites"

Publié à 12h52, le 08 novembre 2016 , Modifié à 12h59, le 08 novembre 2016

Bruno Le Maire moque Nicolas Sarkozy qui veut "être Président pour régler les problèmes de frites"
© VALERY HACHE / AFP

#FRITESGATE - Et voilà. En parlant des enfants qui ne mangent pas de porc et devraient prendre une "double-ration de frites" à la cantine en lieu et place d'un menu de substitution"le jour à la cantine où il y a des frites et une tranche de jambon", Nicolas Sarkozy vient d'allumer une nouvelle polémique. Au sein de la classe politique dans son ensemble, mais en particulier parmi les écuries des candidats à la primaire de la droite. Le juppéiste Benoist Apparu a ainsi répliqué ne pas être "sûr que la République se définisse par des tranches de jambon". Et Bruno Le Maire est le premier des autres prétendants à l'investiture de LR à réagir en personne.

Il le fait de lui-même et sans qu'on lui demande quoi que soit, sur RMC mardi 8 novembre. Dans l'émission Les Grandes Gueules, le député de l'Eure est en train de disserter sur "l'apprentissage de la langue française" à l'école. Quand soudain, il embraye sur ces propos de Nicolas Sarkozy, tenus en meeting la veille :

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Moi je vois qu'il y a un débat aujourd'hui sur 'frites et jambon', la 'double ration de frites", là. Bon euh... Franchement. Petite phrase, puisqu'on parle de 'double-ration de frites', que je trouve indigeste. Indigeste pour un ancien président de la République.

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Petite phrase contre petite phrase, donc. Mais pas seulement. Au-delà de cette *indigestion*, "BLM" s'oppose à l'ancien chef de l'État sur le fond du problème - ou plutôt du "faux problème", dit-il - des menus de substitution, préférant mettre l'accent sur l'apprentissage de la langue à l'école :

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Mais pour moi ce qui compte, c'est pas 'double-ration de frites', c'est 'double-ration de français'. C'est qu'on augmente le nombre d'heures de français au primaire [...] pour que tous nos enfants puissent apprendre le français.



C'est le champion pour créer des problèmes là où y'en a pas. Vraiment. Permettez moi de faire part de ma colère. Quand je vois la situation de notre pays [...], nous la droite on va mettre sur la table des faux problèmes ? Franchement... Il y a dans toutes les écoles de France et de Navarre, sous l'autorité des maires qui font un travail formidable, des solutions qui sont trouvées, il y a des menus de substitution, il peut y avoir une difficulté ici ou là, laissons les maires régler ces difficultés.

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Et de conclure par une salve contre le sens des priorités de cet homme qui voudrait "être président de la République pour régler les problèmes de menus de substitution dans les écoles et les 'double-rations de frites'" :

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On veut quoi ? Être président de la République française, incarner l'avenir de notre pays, porter notre culture, ou régler les problèmes de frites dans les collèges, les lycées et les écoles ? Eh bien moi permettez-moi de vous dire que si je suis candidat à la présidence de la République, c'est pas pour régler les problèmes de menus de substitution dans les écoles et les 'double-rations de frites', c'est pour garantir que tous nos enfants, quand ils rentreront au collège, sauront enfin lire, écrire, comprendre correctement la langue française parce que comme président de la République, j'aurais fait de l'apprentissage de la langue française la priorité absolue au primaire.

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L'occasion, aussi, d'ouvrir la boîte à archives :

Mais Les Républicains ne sont pas les seuls à s'agiter sur cette question. candidat à la primaire organisée par le PS, Benoît Hamon s'est aussi allègrement moqué de Nicolas Sarkozy, le désignant comme un "personnage à qui il ne faut pas confier vos enfants pour les leçons de laïcité ou de nutrition" :

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