Bruno Le Maire s'en prend à la "synthèse" de Nicolas Sarkozy : "Je ne crois pas au compromis mou"

Publié à 10h11, le 26 février 2015 , Modifié à 13h33, le 26 février 2015

Bruno Le Maire s'en prend à la "synthèse" de Nicolas Sarkozy : "Je ne crois pas au compromis mou"
Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire © Montage Le Lab via AFP

UN MEC FIER, UN MEC FORT - À ceux qui n'apprécient que moyennement le Nicolas Sarkozy adepte d'une synthèse que l'on associe plus souvent à François Hollande, le président de l'UMP a récemment adressé un message se voulant rassurant : "Bientôt Sarkozy reviendra". Mais en attendant, le successeur de Jean-François Copé s'attelle à la dure tâche de rassembler un parti divisé. Ce qui, selon Bruno Le Maire, est bien mais pas top.

Invité de Radio Classique jeudi 26 février, le député de l'Eure fait part de son analyse mitigée quant à cette stratégie pourtant parfaitement maîtrisée, à en croire Nicolas Sarkozy. Bruno Le Maire, lui, n'y croit pas :

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C'est très bien de se rassembler mais je ne crois pas à la synthèse, je ne crois pas au compromis mou. On est dans un temps où, au contraire, les Français demandent de la clarté, de la puissance, de la force. C'est ça qu'ils demandent aujourd'hui dans nos idées. N'essayons pas de ménager la chèvre et le chou, les uns, les autres, les différentes sensibilités.



Je salue l'effort de rassemblement de Nicolas Sarkozy, je dis que c'est très bien. Je dis simplement qu'on ne convaincra les Français dans notre projet que s'il est fort, puissant et clair. 

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Inutile de préciser qu'en homme "libéré", l'ancien ministre de l'Agriculture se verrait bien incarner cette "force" et cette "puissance" le moment venu. D'ailleurs, si la droite n'a pas été réélue en 2012, Bruno Le Maire veut croire que rien n'est perdu :

 

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J'espère qu'on ne me dira pas, la prochaine fois, 'Le Maire au revoir', mais qu'on me dira plutôt 'Le Maire bienvenue'.

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[Bonus Track] Oh ça va, on peut rigoler

Le deuxième homme de la course à la présidence de l'UMP n'en veut en revanche pas à Nicolas Sarkozy pour ses petites "blagues" à son encontre. Souvenez-vous par exemple de cette idée selon laquelle "on a toujours besoin d'un énarque qui parle allemand". "BLM", lui, préfère en "sourire" et plaider pour l'humour en politique :

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Ça continue de me faire sourire, 'Bernard Le Maire' ça me fait sourire, 'bac +18' ça me fait sourire. Moi je vois le regard des gens, la manière dont ils peuvent me parler de leurs difficultés, de leurs problèmes, je vois ce contact avec les gens que je rencontre.



Un peu d'humour en politique, y compris de l'humour sur soi, moi je trouve que ça fait défaut à beaucoup de responsables politiques.

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Une mansuétude qui colle finalement assez bien aux préconisations de Nicolas Sarkozy, adepte de l'amour permanent à l'UMP. Même si ce dernier lui avait prédit une fin peu enviable, "en slip kangourou" pour être exact.

Du rab sur le Lab

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