Bruno Le Roux sur Jérôme Cahuzac : "bien sûr que je lui en veux"

Publié à 09h03, le 03 avril 2013 , Modifié à 09h24, le 03 avril 2013

Bruno Le Roux sur Jérôme Cahuzac : "bien sûr que je lui en veux"
Bruno Le Roux. (Maxppp)

NON-RETOUR - Jérôme Cahuzac doit démissionner de son siège de député. Un siège qu’il va, sauf démission, récupérer automatiquement le 19 avril.

C’est le message qu’a fait passer Jean-Marc Ayrault mardi soir, et que réitère Bruno Le Roux, patron des députés PS ce mercredi 3 avril sur France Info :

Jean-Marc Ayrault a dit les choses clairement sur ce qu’est l’investissement politique de Jérôme Cahuzac. J’ai tenu à dire que sa place est aujourd’hui à donner des explications à un tribunal, pas à la tribune de l’Assemblée nationale.

Et quand il y a eu un mensonge tel que celui là, quand il y a eu ce pouvoir de conviction, qui est très fort, on l’a vu dans les débats, quand il a mis cette force de conviction au service d’un mensonge dans l’hémicycle, je crois que sa place n’est plus au cœur de cet hémicycle, au cœur de la démocratie.

Et le président du groupe SRC, proche de François Hollande, de poursuivre, intraitable avec l’ancien ministre du Budget :

Bien sûr que je lui en veux.

Je lui en veux d’avoir fait porter un discrédit sur ce qu’est la parole publique.

Je lui en veux dans une période où de façon beaucoup trop prompte on met en cause les hommes politiques.

Est-ce à dire que le dommage collatéral le plus grave est le discrédit que pourrait porter cette affaire Cahuzac à la classe politique ?

Bruno Le Roux le craint et met, propos récurrent de son discours, l’indépendance du travail de la justice en avant :

C’est un dommage fort contre lequel nous devons lutter. La justice doit travailler sur toutes les affaires sans entrave. (…)

Je lance un appel à la droite : s’il y a une leçon à retenir, c’est que quand on laisse la justice travailler, elle avance.

Quelques minutes avant de débuter son interview sur France Info, Bruno Le Roux avait tweeté son souhait de pouvoir, au moins rapidement, évoquer la loi sur la sécurisation de l'emploi, actuellement débattues à l'Assemblée.

J'arrive à #franceinfo pour l'interview de 8h15. Expliquer le texte sur la sécurisation de l'emploi....enfin un peu quand même je l'espère

— Bruno Le Roux (@BrunoLeRoux) 3 avril 2013

Peine perdue puisqu'il ne fut question que de l'Affaire Cahuzac.

Du rab sur le Lab

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