DE TOUTES PARTS - Plus que jamais dans la tourmente et de moins en moins soutenu par sa propre famille politique. Ce mercredi 1er mars, François Fillon a confirmé à la fois sa convocation par les juges d'instruction en vue d'une mise en examen et sa détermination à ne pas retirer sa candidature pour autant - contrairement à ses engagements publics pris durant la campagne de la primaire. Mais malgré cette volonté de fer, le candidat de la droite a dû faire face, dans la même journée, à plus d'une quinzaine de défections d'élus LR et centristes.
Après Bruno Le Maire et plusieurs députés le soutenant, il y a eu quelques sarkozystes, tandis que l'UDI "suspend" au moins temporairement sa participation à la campagne. Et les juppéistes entrent à leur tour dans la danse (ou plutôt en sortent, mais on se comprend) avec le lâchage de Fabienne Keller. Dans un communiqué, la sénatrice LR du Bas-Rhin, secrétaire nationale du parti et ancienne porte-parole d'Alain Juppé, estime qu'il "faut aller au-delà de la question de la personne de François Fillon" car "c'est de la France dont il est question". Elle ajoute :
"Il n'est pas possible de continuer à faire campagne contre la justice. J'appelle François Fillon à prendre une décision plus grande que son destin personnel, à prendre en compte le destin de la France. Un sursaut collectif est impératif.
"
Présidentielles : j’appelle François #fillon à prendre une décision plus grande que son destin personnel @afppic.twitter.com/jtrNqFSIH7
— Fabienne Keller (@fabienne_keller) 1 mars 2017
Cette avant-dernière phrase n'est pas sans en rappeler une autre, marquante, prononcée par François Fillon durant sa conférence de presse à la mi-journée. "La France est plus grande que mes erreurs", avait lancé le candidat à la présidentielle.
En attendant d'autres abandons éventuels, le camp Fillon espère démontrer que son candidat est toujours soutenu par "le peuple de droite", grâce à une manif de soutien organisée à Paris ce week-end.