Publié à 12h21, le 13 mars 2012 , Modifié à 12h48, le 13 mars 2012

Ceci n’est pas un évènement

Breaking news : Marine Le Pen sera bien candidate à l’élection présidentielle, et est parvenue à réunir 500 parrainages d'élus pour lancer sa campagne. Après cette annonce, faite mardi matin à l'agence Reuters, par la candidate herself, tous les médias ont embrayé. Le Lab est formel : ceci n'est pourtant pas un événement.

Démonstration en trois temps.

  1. Toujours la même histoire

    Sur lejdd.fr

    Le sujet devient un classique des campagnes présidentielles. Jean-Marie Le Pen faisait déjà le coup à chaque scrutin : brailler autant que possible sur les difficultés à récolter des signatures d’élus locaux. L’élection présidentielle de 1981 mise à part, le père de la candidate du FN a toujours pu être présent dans la course à l’Elysée. 

    Bluff ou pas bluff, Marine Le Pen a usé de la même technique que son père. Avec succès, visiblement, puisque la dirigeante d’extrême-droite sera bien sur la ligne de départ. 

  2. Un tiers des Français sont d'accord avec les idées du FN

    Sur lemonde.fr

    Le Front national n’est plus un parti singulier. Sa présence dans l’élection présidentielle n’est donc pas un événement qui sort de l’ordinaire. 

    Selon une étude de TNS-Sofres, près d'un tiers des Français adhèrent aux idées du parti de Marine Le Pen. 31 % des sondés se déclarent "d'accord avec les idées du FN". Presque 10% de plus qu’en 2011, selone une étude similaire.  

    Pour Libération, c’est la “candidate qui ravive la flamme”. Un étude Viavoice montre que 15% des Français souhaitent une victoire de Marine Le Pen. 

    Plus qu’un simple mouvement protestataire, le parti d’extrême droite et sa candidate, sont devenus, selon François Miquet-Marty, directeur de Viavoice, «une force d’entraînement d’un système d’opinion, un effet tourbillon».

    L’image du FN, étude de TNS-sofres : 

  3. Jusque 21,5% d’intentions de vote

    Sur parismatch.com

    Selon les sondages, Marine Le Pen a réussi à rassembler jusque 21.5% des intentions de vote. Avec une telle réserve de voix, l’absence de la candidate frontiste serait une anomalie démocratique. Un cinquième de l’électorat français se verrait potentiellement amputé de toute représentativité.