Le "droit de cuissage" existe toujours, pour le magazine Causette

Publié à 16h34, le 27 mars 2012 , Modifié à 17h17, le 27 mars 2012

Le "droit de cuissage" existe toujours, pour le magazine Causette
Jacques Mahéas, ancien sénateur et actuel maire de Neuilly-sur-Marne, le 27 novembre 2005. (Maxppp)

Le mensuel féminin (et féministe) Causette d'avril, qui sera publié ce mercredi 27 mars, publie une enquête à charge, dénonçant des pratiques de harcèlement sexuels de la part d'élus.

  1. Cinq cas cités

    Sur causette.fr

    "Droit de cuissage à la mairie": le mensuel Causette publie, dans son numéro à paraître le 28 mars, une enquête à charge, dénonçant les pratiques de harcèlement sexuels de certains élus. Le magazine cite plusieurs cas, dans les dossiers de l’AVFT, l'Association européenne contre les Violences faites aux Femmes.

    Sans dévoiler l'intégralité de l'article, voici quelques-uns des cas cités par les deux signataires de l'enquête.

    • Une large partie de cet article est consacrée à Jacques Mahéas, Neuilly-sur-Marne (93), déjà condamné pour agressions sexuelles.

    Le socialiste ne s'est pas représenté aux sénatoriales et affirme avoir démissionné du PS - ce que dément Causette, dans son enquête. Il conserve cependant sa mairie, ce qui fait fulminer Causette

    Deux ans et demi après cette décision, l’agresseur est toujours maire. Marine [la gardienne de la mairie victime des attouchements, ndlr ], elle, a été poussée à prendre une retraite anticipée, a perdu son logement, changé de ville et touche 930 euros par mois. Justice est faite !

    Le magazine cite aussi les cas de :

    • Julien Courdesses, élu divers droite, à Puylaroque (Tarn-et-Garonne), condamnné en 2004 pour agression et harcelement sexuels sur des employés mais resté en poste jusqu’à la fin de son mandat.
    • Rémi Pauvros, maire socialiste de Maubeuge auquel il est reproché de ne pas avoir fait remonter à la Justice les déclarations d'une employée se plaignant de harcèlement ; et de n'avoir sanctionné qu'un des quatre homme soupçonné d'avoir participé à ces agressions sexuelles.
    • Martine Aubry, en sa qualité de première secrétaire du PS, aurait discrètement fait pression pour faire muter un homme suspecté d’avoir eu un comportement déplacé envers une employée de la piscine municipale du Creusot.
    • A l’Assemblée, un député UMP dont Causette ne donne pas le nom, aurait acheté le silence d'une collaboratrice parlementaire.

    Enfin, Causette cite deux cas un peu différents des violences conjugales : celui de Yacine Chaouat, un adjoint au maire PS du 19ème arrondissement et celui de Stéphane Pocrain, conseiller d’Eva Joly, qui continuent de travailler malgré deux condamnations.

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