"J’ai vraiment besoin de toi" a dit Nicolas Sarkozy à Emmanuelle Mignon pour la faire revenir au Chateau selon Le Parisien. Hyper diplomée (Essec-Science Po- major de l'Ena), hyper catholique, hyper travailleuse : beaucoup a déjà été écrit sur le grand retour de la femme qui a fait gagner avec ses idées le candidat Sarkozy en 2007.
Le Lab vous propose de découvrir six autres choses à savoir sur cette femme de l'ombre au cœur de la bataille.
Elle a été scout
Sur fraternite.net
Catholique pratiquante, Emmanuelle Mignon n'a pas été cheftaine mais Jeannette. C'est l'équivalent féminin des louveteaux chez les scouts unitaires de France. "Jeannette", comme Jeanne d'Arc. Déjà. A la fin des années 1990, elle est même commissaire nationale guide chez les "SUF".
Plutôt qu'un long développement, Le Lab vous propose de visionner cette vidéo de la journée nationale des SUF en 2009. Pour l'ambiance.
A lire aussi, un portrait (payant) dans Le Monde en 2008 : "Emmanuelle Mignon, la mère supérieure de l'Elysée."
La madame anti rave-party de Nicolas Sarkozy
Sur injep.fr
Entre 2002 et 2004 puis entre 2005 et 2007, Emmanuel Mignon conseille Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur.
Elle est ainsi citée dans le rapport Dumont sur les grands rassemblements festifs technos.
EXTRAIT
La dimension d’éradication des raves et des free parties par la loi est d’ailleurs reconnue un an plus tard par Emmanuelle Mignon, alors conseiller juridique du ministre de l’Intérieur :
En bref, la loi LSQ de 2001 et le décret du 3 mai 2002 se présentent en apparence comme un dispositif ouvert et équilibré qui permet d'interdire les manifestations de ceux qui ne jouent pas le jeu et d'autoriser les manifestations de ceux qui le jouent. En réalité, ce sont deux textes qui permettent surtout d'interdire.
C'est la BFF* de Valérie Pécresse
Sur twitter.com
"Femme", "indispensable" et "revanche" sont les trois hashtags qui ponctuent le tweet de Valérie Pécresse (image ci-dessus) en soutien à l'annonce de son grand retour, le 4 février dernier. Les deux femmes se connaissent depuis longtemps. Elles ont fréquenté la même école Sainte-Marie à Neuilly.
(*BFF = Best Friend Forever)
Elle fait peur à Hollande
Sur lexpress.fr
Ce n'est pas lui, c'est vous qui avez gagné la présidentielle!
C'est ce qu'aurait dit François Hollande à Emmanuelle Mignon après la victoire de Nicolas Sarkozy en 2007 selon une dépêche Reuters reprise sur le site de l'Express.
Pour aller plus loin, Le Lab vous conseille cette interview de Emmanuelle Mignon sur le site nonfiction.fr où elle revient sur la conception du "projet Sarkozy" en 2007 et son rôle prépondérant.
Elle peut rendre Sarkozy encore plus impopulaire
Sur lefigaro.fr
L'intelligence n'a rien à voir avec le sens politique. Emmanuelle Mignon est l'instigatrice de mesures et discours bien à droite qui ont contribué à l'immense impopularité du chef de l'État.
Extrait d'un article du Figaro
Directrice de cabinet, c'est elle qui a relevé le salaire du Président. «Pas pour l'augmenter, mais pour donner au chef de l'État la même rémunération que son prédécesseur, qui, lui, jouissait d'une retraite», confiait-elle à l'époque. [...]
C'est elle, aussi, qui a inspiré le discours de Latran, au Vatican, qui suscite une polémique chez les tenants d'une laïcité pure et dure.
La boulette sur les sectes
En février 2008, VSD publie un article sur la scientologie dans lequelle la directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy déclare que "les sectes sont un non-problème". Face à la polémique, Emmanuelle Mignon nie avoir tenu ces propos et accorde une interview de rétro-pédalage au Figaro.
Pour une "privatisation totale" de l'Éducation nationale ?
Selon une citation assez reprise sur les blogs de gauche ou sur le site Fluctuat, la conseillère de Nicolas Sarkozy aurait également déclaré :
Je suis pour une privatisation totale de l'Education nationale.
Un extrait des confidences à un journaliste en 2004 selon ResPublica mais Le Lab ne retrouve pas le lien-source. Aidez nous !
L'intermède chez Luc Besson
Sur europacorp.com
La tête pensante de Nicolas Sarkozy rejoint Frontline, la holding de Luc Besson, en mai 2010. Deux mois plus tard, elle devient secrétaire générale du groupe EuropaCorp. En janvier 2012, elle "considère sa mission achevée" et quitte le petit empire de Luc Besson pour réintègrer le Conseil d'Etat.